Le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), Saër Niang, s’est réjoui mardi à Dakar de la traduction du code des marchés publics sénégalais en langue nationale wolof, "une grande première’’ dans l’espace UEMOA, facilitée par "la chance" de compter sur une langue parlée par "90% de la population’’ sénégalaise.
"Dans l’espace UEMOA", celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, ’’le Sénégal est le seul pays à avoir traduit le code" des marchés publics dans une langue nationale dans la langue nationale, a-t-il avancé.
Une initiative facilitée par le fait que le Sénégal a "la chance d’avoir une langue parlée par 90 %" de sa population, a fait valoir au cours d’un "atelier de capitalisation des résultats du devis programme numéro 3 marchés publics".
Cette rencontre visait à présenter quelques études et travaux essentiels à la réussite durable de la réforme des marchés publics, dont un "guide du soumissionnaire meilleur".
Il y a aussi la check-list de contrôle des procédures de passation des marchés, le code des marchés publics en wolof, "le bulletin des décisions du comité de règlement des différents : choix pour les acquisitions publiques".
Parlant de l’importance de cette initiative, le directeur de l’ARMP a déclaré : "Il y a beaucoup d’intervenants dans le secteur informel et il faut que l’information accède à ces populations pour leur permettre d’engager leurs marchés dans la célérité".
Selon le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Joaquin Gonzalez Ducay, "l’édition du code des marchés en wolof constitue sans aucun doute une innovation majeure dans le renforcement de l’égalité d’accès à la commande publique".
"J’espère que cette édition en wolof n’est que le premier pas d’une ouverture vers les langues nationales", a souligné l’ambassadeur Ducay.
Le diplomate a rappelé que l’UE "a apporté un appui financier de plus de 1.5 milliards de FCFA au système de passation de marchés à travers trois devis programmes successifs sur quatre axes, notamment sur la consolidation du cadre institutionnel, le renforcement des capacités des acteurs, le renforcement du contrôle et l’amélioration des conditions de travail".