Le rapport mondial de suivi de l’Education pour tous (Ept) 2013-2014, publié, mercredi dernier, par l’Unesco, relève que 66 % des cas de mortalité maternelle dans le monde pourraient être réduits si toutes les femmes achevaient leurs études primaires.
L’éducation est l’un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des individus. C’est ce qui ressort du rapport mondial de suivi de l’Education pour tous (Ept) 2013-2014, publié, mercredi dernier, par l’Unesco. Selon ce rapport, près de 800 femmes meurent chaque jour de pathologies liées à la grossesse et à l’accouchement qui auraient pu être évitées si toutes les femmes achevaient leurs études primaires. Mieux, informe le document, la mortalité maternelle baisserait de 66 %, et près 189.000 vies seraient sauvées tous les ans.
D’une manière plus détaillée, l’Unesco souligne que si toutes les femmes achevaient leurs études primaires, rien qu’en Afrique subsaharienne, la mortalité maternelle reculerait de 70 %, et 113 400 femmes auraient la vie sauve. A l’en croire, l’éducation sauve la vie de millions de mères et d’enfants, en contribuant à prévenir et à contenir les maladies. Elle joue aussi un rôle essentiel dans les efforts de réduction de la malnutrition. « Grâce à l’éducation qu’ils reçoivent, les individus ont une meilleure connaissance des maladies. Ce faisant, ils prennent des mesures préventives, car reconnaissant les signes précoces des affections et ont plus facilement recours aux services de santé ». D’après cette même source, avec la puissance de l’éducation, 2,1 millions d’enfants de moins de 5 ans ont eu la vie sauve entre 1990 et 2009 grâce aux progrès de l’éducation des femmes en âge de procréer. Toutefois, relève-t-on, en 2012, 6,6 millions d’enfants de moins de 5 ans sont morts, la plupart dans des pays à revenu faible ou moyen inférieur. « Si toutes les femmes achevaient l’enseignement primaire dans ces pays, le taux de la mortalité maternelle reculerait de 15 % », révèle ce document.
Le rapport stipule également que l’amélioration de l’éducation est un levier « fondamental » pour réduire l’incidence des maladies infectieuses, telles que le Vih Sida. Cela, du fait que l’éducation contribue à une meilleure sensibilisation à la prévention du Vih.