Sous l’égide du ministère de l’Elevage et des Productions animales à travers son programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (Padaer), les concertations pour l’élaboration d’un nouveau code pastoral et d’un plan national de lutte contre le vol de bétail se poursuivent encore.
Ainsi après la zone ouest du pays, Mme Aminata Mbengue Ndiaye s’est-elle entretenue hier eudi avec les organisations professionnelles de l’élevage des régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick et l’ensemble des parties prenantes de cette nouvelle disposition étatique orientée vers un développement durable de l’élevage dans notre pays.
Du côté du gouvernement comme chez les acteurs, cette rencontre suscitait beaucoup d’intérêt car, en dépit de la volonté de l’Etat de capitaliser l’ensemble des expériences venues de la base, l’idée recherchée dans ces concertations était aussi de trouver tous les défis entravant la bonne marche de la filière élevage et son développement afin d‘y apporter des solutions durables. Pour cette raison majeure, toutes les composantes de la filière ont été visitées et de larges discussions ont été relativement poursuivies pendant plus de cinq (5) tours d’horloge.
Ainsi outre les questions liées à l’approvisionnement du marché local au moment des périodes de forte demande, au bilan tiré lors de la dernière campagne de vaccination et qui est apparemment négatif, le vol de bétail a occupé une place importante dans les débats. Malgré les mesures répressives liées à la mise en place d’une cellule de lutte dans un contexte où le phénomène prenait de plus en plus de l’ampleur, et d’une commission nationale évoluant suivant une stratégie de prévention et de traque des nombreux réseaux de malfaiteurs, il faut aujourd’hui renforcer les actions et trouver des mesures draconiennes pour aller à bout de ce phénomène dont les principales victimes sont souvent les personnes les plus pauvres des villages ou des villes.
Dans tous les cas, le gouvernement tout comme les organisations de professionnels de l’élevage n’entendent pas lâcher prise. Car avant même l’entrée en vigueur du nouveau code, ils se sont mis d’accord sur une proposition de loi. Cette dernière vise un certain nombre de dispositions et mesures à partir desquelles on s’attellera vers l’identification des cheptels, leur recensement, la révision du code pénal et le code de procédure pénal avec les peines allant de 5 à 10 ans de prison pour toute personne impliquée de prés ou de loin dans une affaire de vol, le renforcement des dispositifs de contrôle suivant un système de traçabilité, l’élaboration d’un plan de communication et de sensibilisation entre autres.