Décidément, la revue du code électoral n’est pas près d’aboutir au consensus entre parties prenantes, pour ce qui concerne le mode de scrutin aux prochaines élections locales. Et pour cause, alors que les discussions pataugent, le Pds et ses alliés réunis au sein de la coalition Booloo Taxawu Askan Wi ont réitéré encore hier, jeudi, à l’issue d’une rencontre d’instance, leur opposition catégorique au scrutin majoritaire à un tour ou « raw gàddu », un système dit « inique » hérité de la période du multipartisme naissant. A l’inverse, ils exigent tout simplement l’avènement du scrutin à deux tours et l’organisation des Locales à date échue.
La coalition Booloo Taxawu Askan Wi qui regroupe le Pds (ancien parti au pouvoir) et quelques uns de ses alliés (Psd/Jant Bi de Mamour Cissé, Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix, Mps Faxas de Khadim Thioune, ou autre Ucs d’Abdoulaye Baldé et Ufpe de Mbaye Diack) persiste et signe. Il n’est pas question, avec la révision du code électoral actuellement en cours, d’avaliser le recours à un type de scrutin qui saperait les fondements de la démocratie participative au Sénégal.
Pour autant, la conférence des leaders de la coalition Booloo Taxawu Askan Wi qui s’est réunie hier, jeudi 06 mars 2014, s’est portée-en-faux contre toute initiative du pouvoir en place visant à changer le mode de scrutin pour les Locales de juin prochain. Dans une déclaration transmise à la presse, cette coalition de l’opposition a tenu à exprimer, dans cette question, « son opposition à toutes tentatives de faire des conseils de villes ou de départements des organes mal élus ».
En somme, son refus du scrutin majoritaire à un tour ou « raw gàddu », un système dit « inique » hérité de la période du multipartisme naissant. Dans la foulée, le Pds et ses alliés ont réaffirmé avec force leur opposition à tout report des élections locales de juin prochain, avant d’exiger l’avènement du scrutin à deux tours plus conforme, selon eux, aux normes démocratiques modernes.
Pour finir, la coalition qui a décidé de se rendre à Pikine, ce lundi 10 mars 2014, afin de mettre en place sa commission électorale nationale, a tenu à renouveler son appel « de cœur et de raison », à l’ unité de toutes les forces politiques et sociales « convaincues qu’une défaite du pouvoir en place aux prochaines locales serait salutaire en mettant un frein aux dérives de toutes sortes en cours, qui mettent gravement en danger les fondements de la paix, de la stabilité et donc de la cohésion nationale ».