L’Association sénégalaise pour la promotion de l’irrigation et du drainage (Aspid) veut canaliser les énergies vers une irrigation efficace au service d’une agriculture moderne. Avec plusieurs zones d’aménagement hydro-agricoles, le Sénégal possède des superficies irrigables qui restent souvent sous exploitées.
''Assurer la maîtrise de l’eau pour une agriculture moderne''. Voila le thème retenu par les intervenants de l’atelier de réflexion sur la stratégie de valorisation agricole de l’eau du Sénégal organisé par l’Association sénégalaise pour le promotion de l’irrigation et du drainage (ASPID), mercredi à Dakar. La rencontre a pour but de ''réunir tous les acteurs étatiques comme privés (communautés villageoises, agro-industriels…), afin de trouver les voies et moyens pour développer les techniques d’irrigation et de drainage pour rendre notre agriculture compétitive’’, a expliqué Ndongo Sène, président de l’association.
Ainsi, il est prévu d’établir une feuille de route pour décliner le processus devant aboutir à une stratégie de valorisation agricole de l’eau, principalement dans les zones d’aménagement hydro-agricoles comme la Vallée du fleuve. Car sur les 2,5 millions d’hectares cultivés, seulement 360 000 ha sont irrigués, soit seulement 5% de la superficie totale, ce qui est insuffisant pour l’autosuffisance alimentaire, a dit M. Sène.
Avec un potentiel de 174 milliards de m3, soit les apports d’eaux pluviales, de surfaces et souterraines, l’irrigation au Sénégal doit cependant faire face à plusieurs problèmes. comme la faible proportion de réserve d’eau de surface utilisable par l’agriculture, l’absence de technologie d’irrigation permanente, la dégradation des sols et le manque de qualité des eaux souterraines souvent inaptes à l’irrigation dans le bassin arachidier, selon Antoine Diaw ingénieur en hydraulique.
‘’L’État, dans sa quête de l’auto-suffisance alimentaire, veut prendre en compte le développement d’ouvrages agricoles et dont la maintenance fait parfois défaut. Il s’engage aussi à résoudre toutes les contraintes liées aux ressources foncières comme le non respect des normes d’aménagements pour offrir un champ d’application adéquat pour une irrigation moderne ’’, a indiqué de son côté Abdourahmane Faye, représentant du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural.