Les évêques de la Conférence épiscopale interterritoriale (Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mauritanie et Sénégal) ont invité les fidèles à être des agents de la paix. Dans le Mandement de Carême de cette année, les pères évêques ont notamment interpellé les fidèles catholiques, pendant ce temps de Carême, sur leur responsabilité dans l’avènement d’une Afrique en paix.
Comme par le passée, les évêques de la Conférence épiscopale interterritoriale (Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mauritanie et Sénégal) ont sacrifié, cette année encore, à la tradition de leur exhortation d’avant Carême communément appelé «le Mandement».
Adressé à l’ensemble des fidèles catholiques de Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et du Sénégal, ce document intitulé: «Interpeller sur la responsabilité des fidèles dans l’avènement d’une Afrique en paix», est composé de trois parties: le Message du Pape François, l’Exhortation des Evêques sur le thème : «Ensemble, bâtissons la paix dans la vérité, la justice et la réconciliation» et le Mandement pour le Carême et Pâques 2014.
S’inspirant des Pères de la deuxième Assemblée Spéciale du Synode pour l’Afrique d’octobre 2009, les pères évêques ont interpelé les fidèles catholiques, pendant ce temps de Carême, sur leur responsabilité dans l’avènement d’une Afrique en paix. A leur avis, «les Pères synodaux ont voulu interpeller avec force les chrétiens africains sur leur responsabilité dans l’avènement d’un monde nouveau en Afrique, qui passe forcément par la réconciliation, la vérité, la justice et la paix». Ainsi, pour l’avènement de cette paix, gage du développement du continent africian, ils ont lancé un appel aux fidèles catholiques, aux agents pastoraux, aux hommes politiques, aux forces de l’ordre, aux magistrats, aux femmes et à tous ceux qui sont tentés d’utiliser la violence pour parvenir à leurs fins à être des agents de la paix.
A la suite de cette exhortation, les pères évêques, soulignant que le temps de la communion pascale, cette année, s’étendra du samedi 08 mars au dimanche 08 juin, ont rappelé que le «jeûne est obligatoire le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint (Canon 1251) pour tous les chrétiens âgés de 18 à 59 ans accomplis». «Pour jeûner, prends un seul repas dans la journée, le matin, à midi ou le soir, au choix. A la place des repas supprimés, tu ne prendras qu’une légère nourriture. Jeûner pendant tout le Carême est un effort louable», écrivent les évêques non sans préciser que «le jeûne pascal du Vendredi Saint, mémorial de la Passion et de la Mort du Seigneur, est sacré. Observe-le parfaitement et, selon l’opportunité, étends-le au Samedi Saint, pour que tu parviennes avec un cœur élevé et libéré aux joies de la Résurrection», prescrivent les pères évêques dans ce document d’une vingtaine de page.
«Le jeûne est obligatoire pour tous les chrétiens âgés de 18 à 59 ans»
Dans le même esprit de conversion, les pères évêques n’ont pas aussi manqué d’inviter les fidèles catholiques à abstenir des réjouissances profanes et purement mondaines pour consacrer une largement place à la méditation. «Abstiens-toi de l’usage de la viande, le Mercredi des Cendres, les Vendredis de Carême et tous les autres vendredis de l’année, à moins qu’ils ne coïncident avec une fête solennelle (cf Canon 1250). Y sont tenus tous les fidèles âgés de 14 ans révolus et plus. Tous les vendredis de Carême, abstiens-toi également de boissons alcoolisées (vin, vin de palme, bière, apéritif, digestif, etc.), de tabac pour les fumeurs et de friandises pour les enfants, les jeunes comme pour les adultes. Verse l’argent économisé à travers toutes ces privations à la quête pour venir en aide aux pauvres», encouragent les pères évêque.
«Ouvre ton cœur et ta main pour donner aux pauvres…»
Aussi invitent-t-il, dans le même sillage, les fidèles à pratiquer avec assiduité la prière et l’écoute de la parole de Dieu, aux chemins de croix du vendredi, les messes spéciales et aux célébrations pénitentielles, mais également à ne pas «oublier de prier pour le Saint Père à cause de la lourdeur de sa charge».
Toujours dans ce document, la conférence épiscopale a également plaidé pour la pratique de la charité durant ces quarante jours de pénitence. «Ouvre ton cœur et ta main pour donner aux pauvres et aux plus démunis qui t’entourent et participe aux campagnes d’assistance aux victimes des calamités naturelles. Souviens-toi de ton devoir de faire vivre ton Eglise en versant plus régulièrement et plus généreusement les offrandes que sont les quêtes lors des cérémonies et les honoraires de Messe. Verser le denier du culte est pour toi un devoir de justice», prescrivent les évêques dans le Mandement de Carême de cette année.