La livraison de jeudi de la presse quotidienne sénégalaise traite de plusieurs sujets, dont le match amical (1-1) ayant opposé les Lions du football aux Aigles du Mali, la veille, à Saint-Leu-la-Forêt, dans la banlieue parisienne.
‘’Encore 1-1 pour Giresse !’’, l’entraîneur français des Lions, s’exclame à sa Une Stades. Ce quotidien spécialisé signale qu’à l’issue de la rencontre contre le Mali, ‘’le coach du Sénégal a enregistré son sixième match nul ! Toujours par 1-1’’. Malgré tout, Alain Giresse, l’entraîneur français des Lions du Sénégal, affirme avoir ‘’aimé l’état d’esprit’’ de ses protégés, ajoute Stades.
‘’Après Sénégal-Guinée pour son premier match, puis Sénégal-Zambie et Sénégal-Mali, l’équipe nationale vient d’aligner son troisième nul à Saint-Leu-la-Forêt. Toujours sur le score de 1-1. Comme si un esprit malin empêchait Alain Giresse d’y gagner avec les Lions’’, écrit de son côté Waa Sports.
‘’Une rentrée des classes en demi-teinte pour les Lions’’, estime L’As. Selon ce journal, l’attaquant sénégalais du Red Bulls Salzburg (Autriche), Sadio Mané, a été ‘’la plus grande satisfaction du match et le nouveau chouchou du public’’. Toutefois, relève-t-il, ‘’Demba Bâ a fait une bonne entrée en matière.’’
‘’Demba Bâ rate son retour, Sadio Mané assure le spectacle’’, soutient par sa part Le Populaire, qui s’accorde sur l’analyse de L’As au sujet de l’attaquant sénégalais de Red Bull Salzburg, mais est d’une opinion quelque peu différente, s’agissant du joueur sénégalais de Chelsea (élite anglaise).
Enquête offre une analyse globale de la rencontre. ‘’Le chantier de la construction pour la CAN 2015 au Maroc est encore grand pour les Lions qui ont affiché plusieurs faiblesses’’ lors de cette rencontre contre le Mali, estime cette publication.
Par ailleurs, plusieurs journaux jettent leur dévolu sur la politique, à l’image de L’Observateur par exemple, qui s’intéresse au Premier ministre Aminata Touré. ‘’Mimi réduite au silence’’, affiche le quotidien à sa Une, non sans évoquer ‘’L’histoire d’une dégringolade accélérée’’.
La ‘’seule activité (du Premier ministre Aminata Touré) se résume à présider des Conseils interministériels’’, écrit L’Observateur. ‘’Elle ne veut pas faire de l’ombre à ses ministres’’, rétorque son conseiller en communication.
Pendant ce temps, Le Quotidien fait état d’une rupture du dialogue entre le ministre du Tourisme et des Transports aériens Oumar Guèye et certains acteurs de son secteur. ‘’Le ministre du Tourisme n’émet plus sur les mêmes longueurs d’ondes que les acteurs de son secteur’’, constate Le Quotidien.
‘’Estimant que sa politique contribue plus à enfoncer l’activité dans le marasme, ces derniers, comme un seul homme, (soutiennent) qu’il est temps qu’il (le ministre) laisse la place à un professionnel du secteur. Ils l’ont encore réaffirmé hier (mercredi), en réaction à la sortie de Oumar Guèye’’, rapporte le journal.
De fait, c’est le président de la République, Macky Sall, lui-même qui serait ‘’coincé par ses promesses’’, si l’on en croit Mamour Cissé, président du Parti social démocrate (PSD/Jant-Bi), une formation de l’opposition, dont les propos sont rapportés par le quotidien Direct Info.
Analysant cette sortie, le journal écrit : ‘’Macky Sall a pris de nombreux engagements liés à sa gestion du pays. C’est ce que semble dire Mamour Cissé. Dans tous les cas, au Sénégal, la promesse est une dette’’.
De son côté, La Tribune revient sur la dernière décision du Conseil constitutionnel, juridiction saisie par les conseils de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, aux fins d’annulation de procédures en cours contre leur client.
En prison depuis avril 2013, M. Wade et ses avocats contestent la légalité de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Cette juridiction a été créée en 1981 par l'ancien président Abdou Diouf et remise au goût du jour par le président Sall après son arrivée au pouvoir en 2012 avec la défaite d'Abdoulaye Wade.
Dans son avis cité par de nombreux quotidiens, le Conseil constitutionnel juge la CREI conforme à la Constitution, au détriment des avocats et soutiens de Karim Wade. D’où ce titre du quotidien La Tribune : ‘’Encore du feu sur les cinq sages’’.
‘’Après des moments d’hibernation, ils font encore parler d’eux sans le vouloir certainement. Exposés bannis et vilipendés durant la période qui a précédée la présidentielle de 2012, ils voudraient sans doute quitter l’espace public pollué d’intrigues, de mots déplacés et de petites querelles. La marche des choses ne l’a pas voulu ainsi’’, écrit le commentateur du journal.