Les Libéraux réclament la paternité des ouvrages inaugurés par le chef de l’Etat dans la région de Dakar, à l’occasion du Conseil des ministres délocalisé. Pour eux, Macky Sall n’arrive pas à montrer ses propres réalisations.
Le Parti démocratique sénégalais considère que le chef de l’Etat n’a fait qu’inaugurer les infrastructures que son prédécesseur avaient lancées pour moderniser la capitale. Si dans un communiqué signé par Oumar Sarr, au nom du comité directeur, les Libéraux admettent «la continuité de l’Etat», ils estiment cependant qu’il est «plus juste, en respect du principe de bonne gouvernance, de transparence et de vertu, d’expliquer aux Sénégalais la paternité des ouvrages réceptionnés». En effet, soulignent-ils, après plus de 4 ans d’exercice du pouvoir, Macky Sall est «toujours incapable de montrer aux Sénégalais ses propres réalisations et des résultats concrets».
C’est pourquoi le Pds qualifie cette série d’inaugurations de «politiciennes» et déplore que le chef de l’Etat ait quitté sa «posture républicaine pour se placer sur le terrain des invectives contre l’opposition tout en s’en prenant à l’ancien régime socialiste qu’il semble, à l’occasion, traiter de ‘’nullard’’ incapable de construire un simple échangeur fonctionnel, faisant référence au ‘’pont Sénégal 92’’». Le Président Sall a ainsi «manqué de hauteur», résume le parti de Me Wade.
Le comité directeur du Pds dénonce également l’interdiction du meeting de Khalifa Sall et Cie samedi dernier. Une preuve de «l’intolérance» et du «recul de notre démocratie». Il trouve, en outre, «ignobles» les sanctions contre Ousmane Sonko qui n’a eu que le «tort d’être à la tête d’un parti politique». De la même manière, le Pds s’inquiète des changements «soudains» et «injustifiés» à la présidence de l’Ofnac, avec le remplacement de Nafi Ngom Keïta par Seynabou Ndiaye Diakhaté. Les Libéraux rappellent pourtant que l’organisme avait procédé à des enquêtes «mettant en cause des membres de la famille présidentielle et d’autres éminents membres du parti au pouvoir fortement soupçonnés de fraude ou de corruption». Par conséquent, ils dénoncent «vigoureusement les entraves faites pour empêcher cette structure chargée de veiller à la transparence et à la gestion vertueuse des hommes investis de missions publiques de mener à bien sa mission».