Le ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll, a souligné vendredi à Dakar l’ambition de son pays d’aider le Sénégal à se doter d’une agriculture "productive et durable", à partir de la technique de séquestration de carbone dans les sols.
"Cette technique est encore complexe. Il consiste à travailler moins souvent le sol pour le laisser couvert avec des végétaux", a expliqué au cours d’un point de presse, dans le cadre d’une visite officielle de 2 jours qu’il a entamée le même jour au Sénégal.
"On peut produire des céréales, de l’herbe et des protéines pour les animaux tout en gardant ce qui a été produit par les végétaux et qui va retourner au sol", a ajouté M. Le Foll, évoquant le procédé de séquestration de carbone dans le sol.
Stéphane Le Foll et son homologue sénégalais Mamadou Talla (Formation professionnelle, Apprentissage et Artisanat) ont signé le même jour une convention sur les clusters horticoles.
Le ministre de français compte amener les acteurs de à travailler sur l’initiative ‘"4 pour 1000, des sols pour la sécurité alimentaire et le climat", lancée dans le cadre de la COP21, la Conférence de Paris sur le climat (30 novembre 2015-12 décembre 2015).
Cette initiative consiste à mettre en place et diffuser des pratiques agronomiques permettant la séquestration de carbone dans les sols qui favorisera la restauration de sols dégradés.
"Cet accord signé s’inscrit dans la volonté de renforcer la coopération et de booster l’horticulture. Il va être renforcé avec la mobilisation française, la formation technique et professionnelle", a indiqué Stéphane Le Foll.
Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, qui prenait part à cette cérémonie, cette forme d’agriculture devrait permettre au Sénégal d’accroître sa productivité.
"Il s’agit, pour nous, de construire une agriculture productive et durable. Cela signifie une agriculture qui nous nourrit et qui va nourrir la génération future", a dit M. Seck.
Toutefois, pour l’avènement de cette forme d’agriculture, "il faut s’appuyer sur un capital de technologies en phase avec la turbulence de l’environnement", selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Selon lui, c’est ce qui a été fait "avec les déchets carbonique pour avoir des biofertilisants, lesquels vont nous permettre de récupérer les sols salés".
"Avec cette technique, on s’est rendu compte qu’au lieu de diminuer la compétitive, on va l’accroitre", a expliqué Papa Abdoulaye Seck.
"Les tests montrent que pour l’oignon", l’utilisation des bio-fertilisants permet d’atteindre "des rendements pratiquement multipliés par 5", comparée à celle des engrais minéraux, a indiqué M. Seck.
De l’avis du ministre de l’Agriculture, il est possible de protéger l’environnement et d’avoir une agriculture intelligente en ayant comme préoccupation l’augmentation de la compétitivité.