Sport
Lutte sénégalaise : Yékini, un retour très attendu
Publié le dimanche 24 juillet 2016 | Agence de Presse Africaine
© Autre presse par DR
Yahia Diop Yékini, champion de la lutte, ancien roi des arènes |
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Yahia Diop Yékini, champion de la lutte, ancien roi des arènes |
Après quatre ans d’absence, le lutteur Yakhya Diop dit Yékini effectue son retour dans l’arène dans un combat de lutte avec frappe (comme à la boxe, sans les gants) qui l’oppose, ce dimanche à Dakar, à Lac de Guiers 2.
Invincible pendant 15 ans (1997-2012, sanctionnés par 19 victoires et un match nul, Yékini n’a, à ce jour, essuyé qu’une défaite. C’était le 22 avril 2012 face à Balla Gaye.
Depuis lors, le «Roi des arènes» avait disparu de l’arène. Quatre ans d’absence qui avaient suscité divers commentaires. A 42 ans bien sonnés, Yékini soutient que son retour n’a de rapport ni avec l’argent ni avec le titre de Roi des arènes, mais qu’il est dicté par le souci de contribuer au rayonnement de la lutte dans une mauvaise passe ces dernières années. «J’ai tout fait dans la lutte. Donc je n’ai plus rien à prouver», se plaît-il à déclarer.
N’empêche, son opposition face à Lac de Guiers 2 (33 ans) ne sera pas de tout repos. Coriace et calculateur, le chef de file de l’écurie du Walo est un lutteur difficile à manœuvrer. En 12 ans de carrière, il n’a connu qu’une seule défaite. Comme Yékini.
Un succès sur son aîné le propulserait dans le cercle restreint des ténors de l’arène et verrait sa cote et sa valeur financière monter en flèche. Le cas échéant, Yékini prouverait qu’il est toujours compétitif. Mieux, il serait même fondé à affronter l’actuel détenteur du titre de «Roi des arènes», Serigne Dia alias «Bombardier», pour lui ravir sa couronne.
Alliant sport et culture, avec des chants de bravoure, des pratiques mystiques véhiculant la richesse culturelle du pays, la lutte avec frappe est une spécificité typiquement sénégalaise.
D’activité ludique intéressant une composante rurale ou périurbaine d’un certain âge, elle est devenue de nos jours un phénomène intéressant toutes les couches de la population, au point de détrôner le football et d’être le sport n°1 au Sénégal.
Les lutteurs, au cœur de ce business, sont payés (pour une minorité) à coup de dizaines de millions de francs CFA.
BD/cat/APA
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