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Gambie - Condamnation du leader de l’opposition et de 18 autres personnes : Amnesty accable Jammeh
Publié le samedi 23 juillet 2016  |  Le Quotidien
Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie




Dix-neuf personnes membres du parti d’opposition Upd (Parti démocratique unifié), dont leur chef Ousainou Darboe, viennent d’être condamnées à 3 ans d’emprisonnement par la Haute cour de Banjul. Une situation dénoncée par l’Ong Amnesty international qui pointe du doigt le recul des droits de l’Homme et de la liberté d’expression en Gambie.

La Haute cour de justice de Banjul a condamné mercredi 19 personnes dont le chef de l’opposition, Ousainou Darboe, à 3 ans de prison ferme. L’Ong Amnesty international dénonce ces condamnations à travers un communiqué et considère que «toutes les personnes qui languissent en prison pour avoir manifesté pacifiquement comme des prisonniers d’opinion doivent être libérées immédiatement et sans condition». Ces arrestations confirment le recul des droits de l’Homme et le climat qui règne en Gambie depuis les élections de 2011, porteuses «de nouvelles lois répressives, des arrestations de journalistes et de membres de l’opposition et une surveillance généralisée». Le rapport publié par Amnesty le mois dernier faisait déjà état des mêmes craintes.
Appréhendés le 16 avril dernier, ces membres de l’opposition sont accusés d’avoir participé à une manifestation non autorisée, où ils manifestaient pour la libération de certains de leurs sympathisants. Ils réclamaient également une enquête sur la disparition d’un autre membre du parti, Solo Sandeng, qui pourrait avoir été tué en cellule, selon le témoignage d’une personne ayant vu son cadavre à l’Agence nationale de renseignement (Nia). Alors que d’autres militants sont détenus et attendent leur procès pour des faits similaires. En revanche, un homme a pu être relaxé de tous les chefs dont on l’inculpait.
Le 1er décembre prochain, de nouvelles élections se tiendront dans le pays, auxquelles Yahya Jammeh, l’actuel Président, est candidat. Arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 1994, il dirige avec une main de fer ce pays. Face à cette situation, Amnesty appelle la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ainsi que la communauté internationale à agir en sanctionnant la Gambie si la situation ne s’améliore pas d’ici les prochaines échéances électorales.
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