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© aDakar.com par DF
Conseil des ministres décentralisé: Le chef de l`État face à la presse Dakar, le 20 Juillet 2016 - Le président de la République a fait face à la presse, à l`issue de la réunion décentralisée du Conseil des ministres. La rencontre s`est tenue à la Mairie de Pikine. |
Le chef de l’Etat trouve le débat sur le «protocole de Rebeuss» «sans intérêt», après avoir demandé au ministre de la Justice d’arrêter l’enquête ouverte en ce sens.
Le protocole de la communication avait, semble-t-il, tout fait pour que le Président ne parle pas du «protocole de Rebeuss». Et il est vrai que l’ordre du jour était le Conseil des ministres délocalisé qui s’est tenu hier à Pikine. Mais Macky Sall ne pouvait échapper à la chaude actualité autour des 74 milliards et de ses développements judiciaires éphémères. Trois questions donc au menu du face-à-face avec les journalistes. Et une greffée dans le bilan et les perspectives des financements de la série de Conseils des ministres décentralisés bouclée par la région de Dakar. «Je choisirais de ne pas répondre à la dernière (question)», a répondu le Président Sall interpellé sur ce qui était devenu le dossier des 74 milliards. Il ne répond pas et… répond tout de même. «Je viens de vous (la presse) lancer un appel pour que, vraiment, nous nous engagions pour un débat utile pour le pays. Et de mon point de vue, ce débat n’a aucun intérêt. Donc, je ne pourrais pas me prononcer là-dessus», a-t-il lâché. Si le chef de l’Etat n’a pas voulu s’épancher sur le sujet, c’est pour ne pas officialiser qu’il a désavoué son ministre de la Justice qui était juste derrière lui, comme l’avait écrit Le Quotidien dans son édition d’hier. Sidiki Kaba a donné des instructions au procureur de la République pour ouvrir une enquête et de faire entendre les acteurs du «protocole de Rebeuss» et les accusateurs. Ce, contre la volonté du chef de l’Etat qui l’a vite enjoint d’arrêter la procédure.
Mais, en qualifiant ce débat de «sans intérêt», Macky Sall a montré qu’il ne partage pas la décision du Garde des sceaux d’ouvrir un dossier qui ne mènerait à rien parce que mettant en cause un ancien Premier ministre, un ancien président de la République, entre autres, couverts par des privilèges de juridiction.
Mardi, Samuel Sarr et Birahim Seck du Forum civil étaient attendus devant les enquêteurs de la Sûreté urbaine qui avaient finalement, dit-on, reporté les auditions «sine die». Mais puisque c’est «sans intérêt» pour le Président, c’est un report… reporté.
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