L’Amicale des cadres de la Sonatel (Acson) et l’Amicale des femmes de la Sonatel (Afson) ont tenu hier un point de presse pour fustiger la sanction que l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a infligée à leur société. La Sonatel est condamnée à payer une pénalité de 13 milliards 959 millions de francs Cfa qui représentent 3% de son chiffre d’affaires pour l’exercice annuel de 2015. En effet, L’Artp a notifié «le 13 juillet 2016 à la Sonatel la décision n° 2016-002, portant sanction pour violation du décret n° 2014-770 du 14 juin 2014, précisant certaines obligations quant au droit à l’information des consommateurs».
Mais pour Demba Diarra Mbodj, président de l’Acson, il s’agit d’un acharnement sans fondement, puisque la Sonatel s’est conformée à toutes les exigences du décret n° 2014-770. «Les fondements du décret ont été respectés à la ligne par Sonatel», se défend-il. Avant de rappeler que les objectifs de ce décret étaient la création d’emplois dans le secteur des télécommunications et la meilleure protection des droits des consommateurs à l’information. Concernant la continuité du service, la gratuité des appels dirigés vers le réseau des opérateurs, dans le cadre des demandes d’informations d’ordre commercial ou technique…, précise le président de l’Acson, tout a été respecté. «Qu’est-ce qu’on nous reproche alors ?», s’interrogent les agents de la société de télécom qui qualifient les agissements du directeur général de l’Artp de «politiques», car pour eux, «cette sanction n’a pas sa raison d’être». Ils considèrent que le Dg de l’Artp, Abdoul Karim Sall, est un politicien et n’a pas les qualités requises pour réguler les postes et télécommunications.