L’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) va accueillir ses premiers avions dans le courant du dernier trimestre 2017, a annoncé samedi à Mbour (ouest) son directeur général, Abdoulaye Mbodji.
Les travaux de construction de cet aéroport, dont la première pierre avait été posée le 4 avril 2007, sont toujours en cours.
‘’Cette fois-ci, j’ose avancer qu’au dernier trimestre (octobre-novembre-décembre) 2017, l’AIBD accueillera son premier avion. Parce que nous sommes avec les Turcs qui, aujourd’hui, jour et nuit, sont en train de bien travailler’’, a notamment déclaré M. Mbodji.
Selon lui, ce nouvel aéroport est ‘’le cœur du Sénégal’’, puisque toutes les voies de communication y convergent aujourd’hui.
‘’Je crois que si on s’y prépare très bien, Mbour aura une large place. Et c’est déjà le cas d’ailleurs, puisque le foncier commence à grimper dans cette zone, où tous les gens veulent maintenant venir habiter. Je pense qu’avec l’AIBD, le départ de Mbour est l’avenir de notre pays’’, a prédit Abdoulaye Mbodji.
Il faisait un exposé sur les opportunités liées à l’AIBD, à l’occasion d’une conférence publique organisée par l’ONG ‘’Leadership, éthique, gouvernance et stratégie pour l’Afrique’’ (LEGS Africa).
Cette rencontre est organisée dans le cadre de ‘’Perspectives africaines’’, une série de débats mensuels visant à promouvoir le dialogue entre Africains dans le sens de la construction d’une opinion panafricaine.
Le DG de l’AIBD estime que, comme le souhaitent les pouvoirs publics, la bataille du hub ouest-africain dans le domaine aéroportuaire peut être bien gagnée, à travers l’aéroport de Diass, parce qu’étant bien en pôle position.
Cela est dans l’ordre du possible, malgré les performances de celui d’Abidjan (Côte d’Ivoire), qui est à près de 1,5 million de passagers par an, là ou Dakar est à plus de deux millions de passagers par an. D’après lui, seul l’aéroport d’Accra, au Ghana, fait mieux que Dakar dans cette sous-région ouest-africaine.
‘’On nous dit que la Mauritanie vient de terminer son nouvel aéroport, mais ce pays accueille 300 mille passagers par an’’, a-t-il souligné, expliquant que ‘’notre position géographique naturelle est déjà un avantage, pour qu’on puisse gagner cette bataille du hub très (très) facilement. Actuellement, on a une augmentation sur le trafic au niveau de l’aéroport de Dakar’’, s’est réjoui M. Mbodji.