L’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), une fois mis en service, va contribuer à supprimer le déséquilibre socio-économique du Sénégal, a indiqué samedi, son directeur général, Abdoulaye Mbodji.
‘’L’un des objectifs principaux de ce projet d’aéroport est de désengorger Dakar. L’AIBD, ce n’est pas simplement un transport aérien. C’est aussi un outil économique multifonctionnel’’, a dit M. Mbodji, lors d’une conférence publique initiée par l’ONG ‘’Leadership, éthique, gouvernance et stratégie pour l’Afrique’’ (LEGS Africa), dans le cadre des ‘’Perspectives africaines’’.
Citant l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), il a déclaré que l’AIBD est la ressource territoriale du pôle économique de Diamniadio.
‘’Nous voulons développer, au niveau de l’AIBD, un pôle économique qui sera la ressource principale pour ce grand triangle que constitue Diamniadio-Thiès-Mbour. Parce que, justement, quand on vient accoler la zone économique spéciale à cet aéroport, qui est une zone franche, c’est pour, évidemment, l’exportation’’, a-t-il précisé.
‘’Le pôle économique de Diamniadio, qui est un nouveau pôle urbain, avec le Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), va faciliter le déplacement à tous ceux qui viendront y organiser une conférence internationale, qui n’auront pas besoin de quitter l’AIBD, dès leur arrivée, pour aller jusqu’à Dakar et revenir à Diamniadio tenir leurs assises’’, a-t-il poursuivi.
‘’Par contre, à partir de l’AIBD, en sept minutes seulement, vous vous rendrez au CICAD de Diamniadio, vous terminez votre conférence et vous pouvez reprendre tout de suite l’avion pour rentrer chez vous’’, a-t-il soutenu.
Il a également rappelé l’implantation, non loin de l’AIBD, de Dakar Medical City (DMC) à Diamniadio, qui va permettre aux personnes âgées d’Europe et d’Amérique de venir se soigner au Sénégal. Ce qui nécessite un transport confortable.
‘’Il y a également Dakar Academie City (DAC), avec l’Université de Dakar 2 de Diamniadio (Université Amadou Makhtar Mbow) qui embrasse beaucoup de secteurs. Ce ne sera pas seulement avec des professeurs du Sénégal, mais d’autres qui nous viendront de partout ailleurs à travers le monde, grâce à l’AIBD qui va faciliter cette relation", a-t-il ajouté.
C’est explique, dit-il, "le rôle économique que va jouer cet aéroport’’. C’est pourquoi, dans ce projet de réalisation d’un nouvel aéroport, il a été ajouté celui de la mise en place d’un centre de maintenance aéronautique, avec des métiers de pointe, mais aussi un immense marché à travers le monde, a-t-il continué.
‘’ça coûte cher, mais il est essentiel de le faire pour compléter la plateforme aéroportuaire, en y ajoutant un institut des métiers aéroportuaires. Parce que, depuis très longtemps, on a toujours eu des ingénieurs de conception, des théoriciens et des ouvriers. Mais des métiers intermédiaires qualifiés de techniciens ont toujours manqué au Sénégal et à la structure technique sénégalaise’’, a regretté Abdoulaye Mbodji.
D’après lui, dans le domaine aéroportuaire, 62% des emplois sont destinés à des métiers de technique de pointe. Et, à son avis, ça nécessite une bonne formation, ‘’même si, par contre, l’impact réel et essentiel c’est qu’il y a beaucoup de métier d’appoint, avec la problématique des technologies de l’information et de la communication (TIC), des services, du transport, etc.’’.