L’Afrique est un continent plein d’espoir, a affirmé dimanche la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, non sans relever des raisons d’inquiétudes dans beaucoup de domaines.
’’Le contient africain est plein d’espoir, plein d’optimisme. Mais il y a des raisons d’inquiétudes dans beaucoup de domaines’’, a dit Mme Zuma lors de la cérémonie d’ouverture du 27e sommet de l’Union africaine axé sur le thème : ‘’ ‘’2016, année africaine des droits de l’homme avec un focus particulier sur les droits des femmes’’.
Cette cérémonie présidée par le tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de l’UA a vu la présence de nombreux dirigeants du continent dont le Sénégalais Macky Sall. Le président de la Palestine a pris part à la rencontre et prononcé un discours.
Au sujet de ces inquiétudes, la présidente de la Commission a cité la question de la paix et de la sécurité dans des parties du continent où les populations aspirent à vivre dignement. Elle a invité les dirigeants à ne pas laisser aux générations futures un continent de guerre.
L’Afrique est pleine d’espoir grâce à la résilience de ses populations qui travaillent à l’éradication de la pauvreté, à la transformation du continent, a souligne Nkosazana Dlamini Zuma qui s’apprête à passer le témoin lors du sommet de Kigali.
L’espoir de l’Afrique, c’est aussi ses richesses naturelles, le renforcement des capacités de ses ressources humaines, selon le présidente de la Commission, qui évoque le développement économique du continent sous le prisme d’une zone économique de libre échange continentale.
Mme Zuma a aussi insisté sur le renforcement des capacités dans les sciences, appelant à investir dans la jeunesse.
La Commission est disposée à passer le flambeau à la prochaine équipe, a dit Nkosazana Dlamini Zuma, soulignant avoir travaillé durant son mandat de 4 ans sur la base de l’esprit fondateur de l’Union.
Mais il y a encore des défis à relever en matière de sécurité et de lutte contre la pauvreté, a-t-elle dit en substance.
Plus concrètement, elle a officiellement remis le passeport panafricain aux présidents Déby et Kagamé.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), se verront remettre durant le sommet de Kigali le passeport de l’Union conformément à la politique de libre circulation prônée par l’organisation.
Les représentants permanents des Etats membres de l’UA à son siège d’Addis-Abeba en Ethiopie seront également parmi les premiers bénéficiaires de ce document de voyage.
Pour l’UA, la délivrance de ce passeport devrait ouvrir la voie à l’adoption et à la ratification par les Etats membres de tous les protocoles et lois relatifs à ce futur passeport africain.
L’initiative, lancée en 2014, entre dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA, la nouvelle feuille de route adoptée en 2015 et visant à ’’bâtir une Afrique prospère et unie fondée sur des valeurs partagées et un destin commun".
Elle vise à faciliter la circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’Union en vue de dynamiser le commerce panafricain, l’intégration du continent et son développement économique, selon toujours l’UA.
A Kigali, les chefs d’Etat et de gouvernement tenteront de trouver un successeur à la présidente de la Commission de l’Union, la Sud-africaine Nkoszana Dlamini Zuma, ou décideront de renvoyer cette question au prochain sommet faute d’avoir l’homme ou la femme qu’il faut pour ce poste.
Les postulants avaient jusqu’au 31 mars 2016 pour faire acte de candidature. Les candidats officiels sont la vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe, le Botswanais Pelonomi Venson-Moitoi, ministre des Affaires étrangères, son homologue équato-guinéen Agapito Mba Mokouy.
Mais ces candidats n’auraient pas ‘’le profil souhaité pour le poste’’ de président de la Commission, estiment certains dirigeants, ce qui explique l’idée d’un report de l’élection en janvier 2017 avec une possibilité de réouverture des candidatures.
C’est dans cette perspective que l’on évoque les candidatures de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwété, et du Sénégalais Abdoulaye Bathily, ancien député, ancien ministre et actuel représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale et chef du Bureau régional de l’ONU en Afrique centrale.
Des pays comme ceux de la CEDEAO, ont demandé le report de l’élection pour une réouverture éventuelle des candidatures. Faute de consensus pour un report, la seule option pour différer l’élection serait qu’aucun des candidats n’obtienne la majorité requise pour être élu (2/3 de membres votants).
Le président de la Commission est élu par la Conférence des chefs d’Etat au scrutin secret et à la majorité des deux tiers des États membres pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.
Au total, 4 dirigeants se sont succédé à ce poste depuis 2002 : la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma (depuis juillet 2012), le Gabonais Jean Ping (2008-2012), le Malien Alpha Oumar Konaré (2003-2008) et l’Ivoirien Amara Essy (2002-2003, années de la transition de l’OUA à l’UA).