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Étude - Dépenses dans le secteur de l’éducation 2009-2014 : L’Etat a décaissé 2 700 milliards
Publié le samedi 16 juillet 2016  |  Le Quotidien
Rencontre
© aDakar.com par DF
Rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF)
Dakar, le 14 Janvier 2016 - Une rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF) du Sénégal s`est ouverte ce matin à Dakar. Elle a été présidée par le ministre de l`économie et des finances. Photo: Amadou Bâ, ministre de l`économie et des finances




L’éducation se taille une part importante dans les dépenses gouvernementales. Entre 2009 et 2014, les dépenses publiques sur l’éducation ont été évaluées à 2 700 milliards de francs Cfa. Les bailleurs n’y ont investi que 7,2%. Tout de même, il faut noter des déséquilibres intenables dans l’allocation des ressources entre le cycle fondamental et l’enseignement supérieur. Un mode de financement jugé non viable et qui exige des rectifications, selon les conclusions de l’équipe de cette étude.

Les dépenses publiques dans l’éducation au Sénégal ont connu ces dernières années une tendance haussière. Entre 2009 et 2014, L’Etat a injecté dans le secteur 2 700 milliards de francs Cfa. Le ministère de l’Education nationale a absorbé les 64,2% et celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche, les 29,2% durant la même période. En détail, les dépenses publiques du ministère de l’Education nationale sont passées de 194,4 milliards à 262,9 milliards de francs Cfa. Cette évolution, écrit le rapport d’étude sur le financement public et extérieur publié hier, est plus soutenue que celle réalisée dans les activités économiques, traduisant ainsi des efforts du sous secteur de l’éducation. Ces efforts ont été la conséquence de l’augmentation des effectifs dans les niveaux d’enseignement élémentaire moyen général et secondaire général. D’ailleurs, note l’étude, ces résultats sont à l’origine des effectifs élevés de bacheliers notés annuellement depuis plusieurs années et en dépit du taux de réussite au Baccalauréat relativement faible, car étant inférieur à 50%.
Pour le ministère de l’Ensei­gnement supérieur et de la recherche, son poids réside dans la prise en charge du personnel et des œu­vres sociales. Les dépenses publi­ques aux prix courants de ce ministère sont également caractérisées par une tendance haussière de 97,4 milliards en 2009 à 179,5 milliards en 2014, soit une progression annuelle moyenne de 13%.

Un apprenant du supérieur coûte 15 fois plus que celui du secondaire
Quant au ministère de la Formation professionnelle, de l’artisanat et de l’apprentissage, ses dépenses publiques contrastent avec celles des deux ministères cités ci-dessus, à savoir le Men et le Mesr. Après avoir enregistré 27 milliards en 2009, les dépenses publiques du ministère de la formation professionnelle ont baissé jusqu’en 2012 pour s’établir à 19,2 milliards avant de se redresser à 26 milliards en 2013 et à 48,8 milliards en 2014. Sur toute la période, le niveau de 2009 n’a été dépassé qu’en 2014, traduisant ainsi le déficit de financement dans ce secteur.
L’étude est également revenue sur le coût moyen par apprenant. Dans l’enseignement général, les résultats de l’étude ont montré un coût relativement moindre. Par contre, ce coût est beaucoup plus élevé dans le secondaire général où les rémunérations des personnels sont plus importantes avec des enseignants qui ont un quantum horaire plus réduit que dans le moyen et l’élémentaire. Dans l’enseignement supérieur, le coût moyen par apprenant est passé de 1 million 080 mille francs Cfa en 2009 à 1 million 776 mille en 2014. Cette progression est imputable à l’augmentation soutenue des dépenses en capital pour améliorer les capacités d’accueil des structures universitaires et de celles de la prise en charge des dépenses sociales.
Cependant, note le rapport, il faut relativiser la nature des dépenses. Entre 2009 et 2014, écrit l’étude, les dépenses en éducation sont essentiellement courantes. D’ailleurs, elles représentent 92,5% du total contre 7,5% pour les dépenses en capital. L’équipe qui a réalisé l’étude explique cette situation par le poids soutenu des rémunérations du fait que l’éducation est l’un des secteurs qui exigent des effectifs du personnel importants avec des niveaux d’études élevés et d’autres dépenses courantes. Ce qui fait que le poids des dépenses publiques courantes en éducation dans les dépenses courantes hors intérêt sur la dette publique du gouvernement reste important. Il est passé de 22,4% en 2009 à 24,4% en 2014 avec une moyenne de 22,8%.
Pour le financement extérieur de l’enseignement, il est apparu que le Sénégal finance en majorité son éducation, car entre 2009 et 2014, le financement extérieur de l’éducation est passé de 37,2 milliards à 27,8 milliards de francs Cfa. Son évolution est très instable et tourne autour de 12,1% en moyenne annuelle entre la période 2009-2014, selon les résultats de cette étude.
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