L’imam Alioune Badara Ndao de Kaolack et ses acolytes inculpés pour acte de terrorisme restent en prison. Car le doyen des juges d’instruction a rejeté hier toutes les demandes de liberté provisoire qui lui ont été soumises. A quelques jours de la Korité, c’était la dame Marième Sow, belle-sœur du présumé terroriste Makhtar Diokhané, qui avait été libérée par la Chambre d’accusation. Trois jours après, elle a été cueillie chez elle car le parquet général s’était pourvu en cassation. Aujourd’hui, les avocats de Imam Ndao et Imam Sall ne comptent pas baisser les bras. Ils ont décidé d’attaquer l’ordonnance du juge d’instruction devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar.
L’imam de Kaolack et ses présumés complices sont inculpés pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, acte de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes en bandes organisées et complicité. Incarcérés à Rebeuss, Imam Ndao et ses premiers coïnculpés avaient été transférés à la prison de Saint-Louis. Mais lorsque leurs auditions au fond ont démarré en mai passé, ils ont été ramenés à Dakar. Certains comme Imam Ndao sont emprisonnés à la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel en attendant leur transfèrement au Camp pénal. Ce qui inquiète déjà leurs proches.
En effet, d’après nos sources, les présumés djihadistes qui y sont déjà font l’objet de mesures draconiennes. D’après nos sources, non seulement ils sont confinés dans des cellules exiguës mais ils n’ont droit qu’à une promenade de 30 minutes alors qu’habituellement, les promenades durent deux heures de temps. D’ailleurs à en croire leurs proches, ces détenus envisagent de se faire entendre dans les prochains jours par un mouvement d’humeur. Les parents des inculpés dénoncent cette situation d’autant plus que ces derniers bénéficient de la présomption d’innocence. ‘’L’Etat est en train de créer des djihadistes’’, martèle une de nos sources.