La grande innovation pour le Baccalauréat 2016 a présenté des dysfonctionnements. La restauration a posé problème pour les enseignants qui ont commencé depuis mardi à corriger les copies sur place dans les différents centres d’examen. Un tour effectué hier, mercredi 13 juillet, aux lycées Thierno Seydou Nourou Tall et Galandou Diouf à Dakar a permis de déceler des manquements quand à la qualité de la restauration. Les enseignants trouvés sur place ont déploré à l’unanimité le manque de prise en charge pour la restauration, même s’ils se sont félicités du bon déroulement des corrections.
Dans les centres d’examen visités hier, mercredi 13 juillet, la question de la non-prise en charge pour la restauration est déplorée à l’unanimité. Au centre Thierno Seydou Nourou Tall, selon Ibrahima Gnabaly, Professeur d’Histoire et de Géographie, «il n’y a pas de prise en charge, chacun se débrouille pour la restauration». Son collègue Mamadou Ndiaye ne dit pas le contraire. «Il n’y a pas de prise en charge. Nous nous débrouillons avec les moyens du bord. Cela pose problème même si nous avons reçu des indemnités de déplacement, on devrait s’organiser pour pouvoir manger sur place. Mais nous sommes obligés de laisser les copies sur place pour aller grignoter quelque chose même si certains préfèrent rester sur place sans manger», nous apprend-il.
En effet, c’est pratiquement le même constat dans les autres centres d’examen. Des professeurs sortent des salles de correction pour aller se restaurer. C’est le cas au centre Galandou Diouf. Selon Abdoulaye Ba, professeur d’Anglais, il leur a été simplement servi une avance par l’Office du Bac. «C’est à partir de cette avance que nous sortons nous restaurer dans les gargotes qui sont à côté de l’école», renseigne-t-il. Pour ce qui concerne les conditions de correction sur place, elles se déroulent normalement puisque les professeurs sont dans des salles climatisées et bien aménagées pour certains. Il en est ainsi au centre du lycée Thierno Seydou Nourou Tall, où Ibrahima Gnabaly, professeur d’histoire et de Géographie, déplore seulement l’exiguïté de la salle de correction.
«La salle est climatisée et bien aménagée mais elle est exiguë, c’est le seul couac. En effet, la correction sur place est beaucoup plus avantageuse mais c’est un peu difficile puisqu’on ne peut pas parfois terminer à temps. Moi j’habite loin donc j’étais obligé ce mardi de rentrer à 18 h avant les autres qui ont continué jusqu’à 20 h», dit-il. Son collègue Mamadou Ndiaye abonde dans le même sens. «Ce n’est pas du tout facile car cela demande beaucoup plus de sacrifices. Auparavant, on nous permettait d’amener les copies chez nous mais malheureusement tel n’est plus le cas maintenant. Nous sommes alors obligés de tout faire pour corriger le maximum de copies. C’est donc quelque chose qu’il faudrait revoir puisqu’auparavant nous avions aussi la possibilité de corriger la nuit plus aisément», rappelle-t-il.
C’est aussi le même son de cloche au niveau du centre Galandou Diouf où Abdoulaye Bâ salue les conditions dans lesquelles ils sont mis. Selon lui, le cadre est favorable puisqu’ils sont dans une salle éclairée, bien aérée et calme, leur permettant de corriger dans les meilleures conditions. «La correction sur place est une nouveauté dont on n’est pas habitué. On a senti qu’il était plus facile de corriger à la maison», avoue-t-il.