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Hélène Tine, membre du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar: "Nous n’avons pas été vigilants"
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Sud Quotidien




«Nous n’avons pas été vigilants. Je pense que nous autres qui avions les bons documents n’avons pas fait notre travail politique. On a mis les questions politiques en avant, si on avait dit clairement aux gens que le document qu’on vous présente n’est celui qui sera voté», regrette l’honorable député Hélène Tine au sujet de la différence de moutures entre celle du référendum publié dans le journal officiel et celle qui a été présenté aux populations pendant la campagne.

«Ils ont fait un document pour vendre les réformes. Ismaïla Madior Fall avait bel et bien dit que les quinze points étaient faits à des fins de marketing. Et cela je l’avais dénoncé pendant la campagne. Car le 1er mars 2016, avant le référendum, le président de la République a signé et publié dans le journal officiel du Sénégal. Et dans ce document, il n’est pas dit que le président de l’Assemblée nationale désignera deux membres du Conseil constitutionnel. L’article 89 dudit décret précise que le Conseil constitutionnel comprend sept membres…, le troisième alinéa dit que le président de la République nomme les membres du Conseil constitutionnel dont deux sur une liste de quatre personnalités proposés par le président de l’Assemblée nationale.

Le texte qui a été soumis au peuple sénégalais, c’est celui qui est publié dans le Journal officiel du Sénégal. Mais, le pouvoir avait fait document pour battre campagne et, dans ce document, il est dit que les deux membres du Conseil constitutionnel seraient désignés par le président de l’Assemblée national. Un député de l’Alliance pour la République(Apr), en l’occurrence Aimé Assine a même dénoncé ce fait. Je pense que si les gens avaient pris le temps de consulter les contours du document publié dans le Journal officiel, on n’en serait pas là. Beaucoup de sénégalais pensaient que le référendum, c’est les quinze points vendus partout. Nous n’avons pas été vigilants. Je pense que nous autres qui avions les bons documents n’avons pas fait notre travail politique. On a mis les questions politiques en avant, si on avait dit clairement aux gens que le document qu’on vous présente n’est celui qui sera voté. Mais on s’est tous limités à dénoncer la décision du Président de ne pas respecter son engagement. On est tous fautifs.

Moi, j’ai travaillé sur ce texte quand on votait les lois. Je n’ai pas dit qu’ils ont floué les Sénégalais, mais ce que je voulais c’est que ces dispositions figurent dans la loi qu’on nous proposait. Mais cela n’est pas le cas, car dans la loi que nous avons votée, les dispositions qui sont dans l’article 89 en ce qui concerne les modes de désignation des deux membres du Conseil constitutionnel figurent seulement dans les préambules. Il n’est dans aucun article de la loi. Des spécialistes m’ont clairement dit que cela n’est pas normal et qu’il fallait intégrer cette disposition dans les articles. J’ai insisté sur ce point en commission, mais le ministre de la Justice n’a pas voulu entendre.

L’autre modification que les gens n’évoquent pas dans cette réforme, c’est le fait que le Conseil constitutionnel ne donne plus d’avis, mais rend des décisions. Ils disent que c’est pour éviter des polémiques comme ce qui s’est passé récemment avec ce mandat en cours du président de la République».
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