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Assemblée nationale: L’Efop s’oppose à l’augmentation du nombre des députés
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Enquête Plus
Christine
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Christine Lagarde a tenu un discours devant la Représentation Nationale
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice Générale du Fonds Monétaire International s`est adressée aux députés Sénégalais. Christine Lagarde a été reçue à l`Assemblée nationale par le président Moustapha Niass.




L’Entente des forces de l’opposition (Efop) n’approuve pas le passage du nombre de députés à l’Assemblée nationale de 150 à 160. Les 15 partis membres de cette coalition ont exprimé hier leur désaccord face à ce changement annoncé. Ils ont aussi saisi l’occasion pour dénoncer certaines mesures prises pour la refonte du fichier électoral.

L’augmentation du nombre des députés à l’Assemblée nationale n’agrée pas l’entente des forces de l’opposition. Les leaders de cette nouvelle coalition dirigée par le trio Modou Diagne Fada, Souleymane Ndéné Ndiaye et Aliou Sow, anciens dignitaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), ont exprimé hier leur réserve sur la hausse du nombre des parlementaires, à l’issue d’une rencontre à huis clos, tenue au domicile du président du parti Les Démocrates réformateurs. Pour eux, cette décision est tout sauf pertinente. ‘’Nous sommes contre l’augmentation du nombre des députés à 160. L’opinion publique sénégalaise n’a jamais été pour des dépenses exagérées dans un pays qui est confronté à de nombreux défis. 150 députés, c’est déjà trop. Nous ne pouvons pas comprendre qu’on puisse vouloir encore en ajouter 10’’, a dénoncé le porte-parole du jour, Aliou Sow.

Cependant, l’Efop dit soutenir la création des postes de députés dédiés aux Sénégalais de l’extérieur. Elle propose d’ailleurs à ce que les 10 postes attribués à ces derniers soient prélevés sur les listes départementales majoritaires. ‘’Nous voulons qu’on réduise le nombre des députés affectés aux départements au profit des concitoyens de l’extérieur’’, a-t-il ajouté. Concernant toujours le fonctionnement de l’Assemblée nationale, le Président du Mouvement des patriotes pour le développement et ses camardes pensent qu’il est temps que la parité soit une réalité au sein de cette institution. Ou tout au moins que les hommes et les femmes soient à différence près égaux en nombre dans l’hémicycle.

A leurs yeux, l’origine de l’absence de parité dans le Parlement est dû au nombre impair des candidats que la loi électorale exige. ‘’Nous voulons que les listes départementales majoritaires soient désormais élaborées sur la base de nombre pair avec au minimum deux. Selon la composition actuelle, c’est toujours un homme qui gagne dans les départements où il y a un seul candidat. La femme qui le seconde ne parvient jamais à être député. Même en cas de vacance du poste. Les nombres impairs sont au détriment des femmes’’, a pesté le parlementaire.

Fichier électoral : ‘’Nous sommes contre la confirmation verbale des électeurs’’

L’Efop a aussi exprimé son désaccord par rapport à la prochaine mise en place des commissions administratives chargées de l’inscription des citoyens sur les listes électorales et de la confection de la future carte nationale d’identité, version CEDEAO. ‘’La présence physique devant les commissions administratives suffit pour demeurer dans le fichier des électeurs. Nous récusons toute forme de confirmation individuelle verbale par les citoyens’’, a décrié Dr Sow. L’ancien ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales sous le régime d’Abdoulaye Wade de poursuivre : ‘’Au Sénégal, le vote n’est pas obligatoire. On n’a pas besoin de demander à un Sénégalais s’il veut oui ou non être inscrit sur une liste électorale’’.

L’Efop, pour la gestion du fichier électoral par la Cena

Pour la refonte de la liste des électeurs, l’Efop propose en plus, comme guise de référence, le nombre de suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle de 2007. Cela peut, selon la jeune coalition, être un excellent repère pour que le fichier soit valide. Si ce suffrage n’est pas atteint, on pourra alors, disent ces leaders, garder l’actuel fichier audité et mis à jour.

Pour mettre aussi fin à la polémique autour de la revue de la liste des électeurs, les partis membres de l’Efop suggèrent que la gestion du fichier électoral soit confiée à la Commission électorale nationale autonome (Cena) appuyée par l’Agence nationale des statistiques et de la démographie (ANSD).

RETARDS DANS LES TRAVAUX DE REVUE DU FICHIER ELECTORAL

L’Efop dénonce des ‘’manœuvres’’ pour reporter les élections législatives de 2017

Pour la coalition Entente des forces de l’opposition (Efop), les retards notés dans les travaux de revue du fichier des électeurs ne sont pas anodins. Les leaders de l’opposition membres de cette structure voient en cette lenteur comme ‘’des signes précurseurs’’ d’un éventuel report des élections législatives prévues l’année prochaine. Ainsi, le président du parti Les Démocrates réformateurs, Modou Diagne Fada et ses camardes mettent d’ores et déjà en garde le gouvernement contre toute éventuelle entreprise allant dans ce sens.

‘’L’Efop exclut toute idée de report des élections législatives. Nous restons fermes sur le respect du calendrier républicain. Il ne faut pas qu’on tombe dans le piège de la refonte du fichier avec des objectifs ou des critères qui ne nous permettront pas d’achever le processus 6 mois avant la date des élections’’, a averti le porte-parole du jour, Aliou Sow. Et l’ancien responsable du PDS d’ajouter : ‘’Beaucoup de compatriotes pensent qu’il y a actuellement des manœuvres de nature à pouvoir reporter les élections. Le respect du calendrier républicain fait partie des éléments de transparence en matière électorale.’’
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