Dakar (Sénégal) - La question de l'indépendance des magistrats, le document dit "Protocole de Rebeuss" dont les acteurs sont le leader du parti Rewmi et l'ancien chef de l'Etat Abdoulaye Wade, de même que le retrait des talibés de la rue, sont les principaux sujets abordés par la presse de ce jeudi.
A propos de la magistrature, le quotidien Walfadjri titre : "Quand Macky décide seul de la vie ou de la mort des magistrats". Pour ce journal, "le traitement de certains dossiers démontre, à suffisance, que l'indépendance de la Justice n'existe que dans le vocabulaire de ceux qui le disent. Illustrant son propos, ce quotidien donne entre autres, l'exemple des "affectations à caractère punitif".
Mais "Les magistrats veulent-ils être indépendants ?" s'interroge le quotidien La Tribune face aux "demandes pressantes d'affranchissement" émises par les magistrats.
Ce journal fait remarquer que "lassés par l'intervention intempestive de l'Exécutif dans les affaires de la Justice, qui à la longue risquent de ternir sa toge ou de la mettre en lambeaux, l'Union des magistrats du Sénégal vient une fois de plus réclamer son affranchissement. Seulement il convient de reconnaitre qu'il ne tient qu'aux magistrats d'obtenir leur indépendance qu'ils ne cessent de réclamer à cor et à cri" écrit le journal.
S’intéressant au Protocole dit de Rebeuss, le quotidien Liberation qui semble beaucoup en savoir sur le document objet de controverses entre Idrissa Seck et ses contempteurs, fait sa Une sur le colonel Malick Cissé, un ancien collaborateur de Abdoulaye Wade.
"Le colonel Malick Cissé exhibe son protocole de Rebeuss", titre en effet ce journal ajoutant que M. Cissé confirme la signature d'un engagement par Idrissa Seck parce qu'il "détient une copie du fameux document".
Y-aurait-il un plan pour liquider Idrissa Seck ? s'interroge le quotidien Le Témoin qui relate une phrase lâchée, le 31 mai dernier, par l'ex-numero 2 de Rewmi, Oumar Sarr.
"Je vous assure que d’ici le mois de décembre, Idrissa Seck n’aura plus le temps de critiquer le président Macky Sall…’’, déclarait M. Sarr.
A propos du retrait des talibés de la rue, l'Etat ne recule pas, constate Le Populaire indiquant que les autorités font même preuve de fermeté passant outre les critiques qui fusent ça et là.
"L’Etat radical face aux maîtres coraniques", titre à ce propos reprenant les propos du Directeur de la protection de l'enfance selon qui "Quand il s’agit de retirer les enfants d’urgence, on n’a pas à se concerter".
Toujours à propos de cette lancinante équation socio-religieuse, Le Quotidien indique que 25 Guinéens ont été "renvoyés chez eux", ce qui fâche Conakry surpris par cette décision de Dakar, selon Walfadjri.