Le père Enzo Abbatinali a indiqué que le jeûne chrétien est un rite extérieur qui se fait à partir de l'intérieur. Interpelé sur le sens du temps de Carême que l'Eglise débute ce mercredi 5 mars, ce missionnaire, membre des Oblats Marie Immaculé (Omi) et non moins père fondateur de la paroisse Marie Immaculé des Parcelles assainies soutient que la lecture de la Bible et la prière sont les deux choses sur lesquels, l'effort du fidèle est plus attendu pendant le Carême.
La communauté chrétienne début en ce jour, mercredi 5 mars 2014 le mois de Carême. Durant quarante jours, les fidèles chrétiens sont appelés à observer ce mois par le jeûne, la prière et l’aumône. Interpelé sur le sens de ce mois de pénitence, le père Enzo Abbatinali, missionnaire des Oblats Marie Immaculé (Omi) et non moins père fondateur de la paroisse Marie Immaculé des Parcelles assainies précise que le jeûne chrétien est un rite extérieur qui se fait à partir de l’intérieur puisque la préparation de la fête de la Pâque concerne notre esprit, notre coeur. Il a assuré que c’est un temps sacré institué par l’Eglise.
«Le mois de Carême est un temps sacré institué par l’Eglise afin d’aider, non seulement ceux qui sont candidats au baptême à se préparer à ce grand évènement qui doit marquer pour toujours leur vie le jour de Pâque, mais aussi les pêcheurs publics, ceux qui étaient considéré comme des personnes qui avaient manqué d’une manière grave à la loi de
Dieu ou de l’Eglise et qui se sentaient exclues de l’Eglise, et enfin tous les chrétiens qui pratiquent la religion. Nous sommes tous invités à redécouvrir, à revivre le sacrement du baptême qu’on a reçu» , témoigne le père missionnaire.
Sur le comment jeûner et notamment celui qui est habilité à observer ce jeûne, le père Enzo Abbatinali estime que «les
fidèles chrétiens sont tentés de donner beaucoup d’importance au jeune, à l’abstinence plutôt qu’à la pratique spirituelle qui a aussi son importance». Et d’assurer que la lecture de la Bible et la prière sont les deux choses sur lesquels, l’effort du fidèle est plus attendu.
«Pendant ce temps de Carême, l’Eglise souligne tout d’abord l’importance à donner à la lecture de la parole de Dieu. Ensuite vient la pratique de la prière. Et la première prière à pratiquer sérieusement, c’est la prière de l’eucharistie qui manifeste le culte officiel de l’Eglise en communauté chrétienne, qui s’accompagne de la prière personnelle (matin, midi et soir). La dévotion à la vierge Marie avec quelques dizaines de chapelet. Ça, c’est spirituellement. Et cela s’accompagne aussi par une pratique corporelle qui concerne le jeûne», a-t-il indiqué.
Relatant les conditions dans lesquelles, le jeun doit être observé, il déclare: «autrefois, le jeûne chrétien, c’est tous les quarante jours du Carême, excepté le dimanche, jour commémorant la résurrection du Christ. Cela, à partir du mercredi
des cendres et jusqu’au vendredi saint . Cependant , avec le concile du vaticane 2, l’Eglise a assouplie la loi du jeûne pour éviter que cette dévotion ne soit un frein au développement et à la production en le rendant désormais obligatoire pour les fidèles en âge de jeuner (14 à 60 ans) le mercredi des cendres et le vendredi saint», a-t-il expliqué.
N’empêche, ajoute-t-il, «pour les autres jours de la semaine, les fidèles qui veulent, peuvent librement se priver de ce qui leur plait. Car c’est en cela que consiste le jeûne chrétien. Il s’agit de me priver de la qualité et de la quantité de ce que j’aime. Cette privation est aussi valable pour tous les autres plaisirs du corps qui empêchent d’être disponible au seigneur » .
«Notre jeûne, c’est plus exigent qu’on le croit. Ce n’est pas du matin au soir. On jeune de minuit à minuit et de
minuit à minuit, on mange un seul repas complet ou le matin, à midi ou le soir et entretemps si le fidèle le désir, il peut prendre un gouter pour éviter que notre estomac reste vide. Car un estomac vide, le sac vide tombe par terre», prévient-il.