La nouvelle coalition de l’opposition, dénommée l’Entente des forces de l’opposition (Efop), regroupant une quinzaine de partis, est contre tout idée d’augmentation du nombre de députés de 150 à 160, et de report des législatives. Face à la presse après une réunion de la conférence des leaders de ladite coalition hier, mardi 12 juillet, l’ancien ministre de la santé, Aliou Sow, porte-parole du jour a fait savoir que leur coalition propose le prélèvement des 10 députés de la diaspora dans le quota accordé aux listes départementales. La conférence des leaders de ladite coalition s’est aussi prononcée sur la refonte du fichier électoral.
L’augmentation du nombre de députés au Sénégal à 160 risque d’installer, à nouveau, le pays dans une polémique sans précédent. Pour cause, certaines forces de l’opposition, en l’occurrence la coalition de partis de l’opposition, dénommée Entente des forces de l’opposition (Efop), a exprimé son désaccord contre toute idée d’augmentation du nombre de parlementaires, actuellement à 150. Au sortir d’une réunion de la conférence des leaders de l’Efop hier, mardi 12 juillet, le leader du Mouvement des patriotes pour le développement (Mpd), Aliou Sow, porte-parole du jour a fait savoir que «la position de la conférence des leaders de l’Efop est de vous dire que nous sommes contre l’augmentation du nombre de députés à 160». Comme argument, l’ancien ministre de la décentralisation sous Wade a indiqué que l’opinion publique n’a jamais été pour des dépenses exagérées dans un pays confronté à de nombreux défis. Pour lui, «150 députés, c’est déjà trop».
Cependant, levant toute équivoque sur leur adhésion à l’idée d’accorder des députés à la diaspora sénégalaise, Aliou Sow dira que leur coalition soutient la création de postes de députés de l’étranger. Ce faisant, la coalition a proposé que «les 10 députés dédiés à nos compatriotes à l’étranger, soient prélevés sur les listes départementales majoritaires». En termes clairs, le leader du Mpd propose en réalité que le nombre de députés affectés aux listes départementales soit réduit au profit des parlementaires de l’extérieur. Ce faisant, Efop est d’avis que cela permettra d’avoir des listes paires au niveau des départements. Cela, «en vue de permettre enfin d’avoir une Assemblée nationale paritaire, ou tout au moins plus proche de la parité».
Se prononçant en outre sur les prochaines échéances électorales, à savoir les législatives à venir, l’Efop, par la voix de son porte-parole du jour, reste ferme sur le respect du calendrier électoral. Pour cause, Aliou Sow d’expliquer qu’il n’est pas question de tomber dans le piège de la refonte du fichier avec des critères qui vont pousser les autorités à dire que les délais de 6 mois sont dépassés. Période pendant laquelle, on ne doit prendre aucune décision qui pourra avoir un effet direct sur les élections. A l’en croire, il y a des signes précurseurs de manœuvres de nature à reporter les élections législatives.
Dans la même veine, et s’agissant du fichier électoral, la toute nouvelle coalition sortie pour la majorité des flancs du Pds, pense que la présence physique, devant les commissions administratives, suffit largement pour demeurer dans ledit fichier. Prévenant en effet, Aliou Sow déclare que «nous récusons toute forme de confirmation individuelle verbale par le citoyen». En réalité, la conférence des leaders est contre la démarche envisagée par le pouvoir en place. Celle, de dire aux deux commissions, notamment celle pour la carte nationale d’identité Cedeao et la carte d’électeur, si oui ou non on veut faire partie du fichier des électeurs. Aliou Sow et compagnie soupçonnent des dérives, du genre à omettre volontairement des électeurs dans certaines zones. Donc, pour eux, la présence physique suffit pour être à la fois sur le fichier et avoir sa carte d’identité Cedeao. Sur cette question de la refonte du fichier, l’Efop a d’ailleurs proposé comme référence le nombre de suffrage exprimé lors des élections de 2007. Au cas contraire, «il faut garder l’actuel fichier, audité et mis à jour», indique-t-il.
Par ailleurs, l’Entente des forces de l’opposition a suggéré que la gestion du fichier électoral des électeurs soit confiée à la Cena, avec comme bras technique l’Ansd. Pour cause, la conférence des leaders pense en effet que l’Ansd dispose de l’ensemble des informations essentielles en matière de planification de développement, des conditions de vie. Qui plus est, ladite agence dépend d’un ministère, selon eux. Pour eux, cela doit permettre de mettre à jour le règlement définitif des contentieux qui portent sur le fichier et la carte des électeurs.