La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) a saisi Macky Sall pour lui demander de permettre la légalisation de l’avortement médicalisé. Selon elle, l’évolution de la législation nationale permettra de sauver de nombreuses femmes.
L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) a un soutien de taille dans sa lutte pour la légalisation de l’avortement médicalisé. La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) a écrit au chef de l’Etat pour lui demander de légaliser l’avortement médicalisé qui constitue une doléance «si importante». Il y a six mois, Macky Sall avait reçu une délégation de la Fidh, en présence du Premier ministre et du Garde des sceaux. Ce jour-là, selon la Fidh, il avait marqué son indignation «devant la situation des femmes sénégalaises qui, parfois mineures, sont incarcérées pour avoir avorté, ou de celles qui en viennent à commettre un infanticide à l’issue d’une grossesse non désirée, voire issue d’un viol». Elle explique : «À chaque fois, vous avez réaffirmé avec fermeté votre engagement à faire évoluer la législation nationale dans les meilleurs délais tout en tenant compte du contexte social actuel, pour mettre un terme à cette situation insupportable.»
La Fidh rappelle qu’elle a, dans une démarche constructive, produit et soutenu une proposition de projet de loi en collaboration avec les ministères concernés. «À l’issue de plusieurs ateliers avec les services ministériels compétents, cet avant-projet de loi est désormais finalisé», explique l’organisation internationale. Elle est convaincue que l’évolution de la législation nationale permettra de sauver la vie, de garantir la santé et le bien-être de très nombreuses femmes sénégalaises.