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kaolack - Controverse religieuse sur le retrait des enfants de la rue: Oustaz Mamadou Lamune Fall et cie désavoués
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Un talibé meurt sous les coups de son maître coranique




Arrêté puis, mis en garde à vue avant d’être relaxé par la suite, durant la journée du samedi 9 juillet dernier, Oustaz Mamadou Lamine Fall de l’Union des maîtres et enseignants coraniques (Umec) et la délégation venue de Dakar pour le soutenir, ont été tous désavoués par le collectif des maîtres coraniques proche des familles religieuses de Kaolack.

Opposés aux déclarations de leur collègue Mamadou Lamine Fall, à qui l’on reproche d’avoir cherché à homologuer la «malsaineté» dans l’enseignement du Coran, le principe de la mendicité et le travail des enfants, des enseignants coraniques de Kaolack, ont dégagé toute responsabilité dans cette affaire et indiqué que Oustaz Mamadou Lamine Fall n’a pas parlé à leurs noms, ni aux noms des différentes familles religieuses qui composent la commune de Kaolack (Médina Baye, Touba Kaolack, Léona Niassène, Kanène et la famille Sall de Kasaville).

Les paroles qu’il a tenues et qui lui ont prévalu une arrestation n’engage que lui et les personnes volant à sa défense. Regroupant ainsi Bassirou Bitèye, ex-inspecteur de l’enseignement des langues arabes, Souleymane Niang, Hakhibou Bitèye et Lamine Diop respectivement en activité dans les quartiers de Thioffac, Dialègne et Médina Baye, ce collectif a saisi l’occasion pour sensibiliser leurs pairs sur la bénédiction que le gouvernement du Sénégal a déjà obtenu des familles religieuses du pays avant d’ouvrir ce projet lié au retrait des enfants de la rue.

Ses membres estiment que ce projet a d’ailleurs été précédé d’une large réflexion entre foyers religieux du pays et gouvernement avant de déboucher aujourd’hui dans des opérations de terrain. Pour ces enseignants arabes et coraniques, le projet de modernisation du système d’enseignement coranique dans notre pays a connu de nombreuses mutations avec l’avènement du président Macky Sall.
Durant ces dernières années, ce projet annonce des lendemains prometteurs avec l’ouverture des sessions d’examens uniques au Baccalauréat Arabe.

Contrairement à ce qui se faisait avant où le Bac arabe était surtout «trafiqué». A l’époque, les personnes qui en avaient besoin nous renseignent-ils, étaient souvent dans l’obligation de payer la copie de ce diplôme auprès des bandes de trafiquants qui agissaient en toute quiétude.

Dans cette même disposition de renforcer le système d’enseignement arabe, l’Etat va aussi privilégier le secteur d’une nouvelle session de formation diplômante à l’Ena, nous confirment ces mêmes enseignants.

Invitant toutefois l’Etat à porter plus d’attention aux daraas et les maîtres qui en assurent la gestion, ils se sont aussi dits favorables au projet lié à l’implantation de 65 nouveaux daraas modernes sur le territoire national et le projet test de réalisation prochaine de 200 autres nouveaux daraas modernes dans chacune des régions de Dakar, Diourbel, Kaolack et Thiès pour le renforcement du système d’enseignement coranique au Sénégal.
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