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Célébration de l’Aïd El Fitr: Quand les chrétiens fêtent la korité
Publié le samedi 9 juillet 2016  |  Sud Quotidien




La communauté catholique a célébré avec les musulmans la fête de la Korité, marquant la fin du ramadan. Certains parmi eux, se sont rendus chez leurs frères musulmans, en tant qu’invités, pour partager leur joie. D’autres en revanche, l’ont célébré dans leur domicile, mais à leur manière.

Après la prière du matin de la Korité, beaucoup de catholiques se sont retrouvés chez leurs frères musulmans pour célébrer la fin du Ramadan. Un rendez-vous très vivant, très copieux du fait que c’est un jour de fête.

Dans l’esprit de partage, d’entraide, les femmes catholiques rejoignent leurs hôtes dans la cuisine pour les aider pour des mets délicieux, mais aussi, leur permettre de terminer tôt les préparatifs afin de rester avec leurs familles. «Chaque année, je viens aider ma copine. On fait la cuisine ensemble. Je l’aide dans le service pour aller vite et après le repas, on se fait belle pour accueillir les visiteurs», fait savoir Madeleine Sarr, chrétienne, habitant au quartier Hlm. Pour cette dernière, le Sénégal est un pays de paix et de Teranga (hospitalité) où catholiques et musulmans se confondent lors des fêtes. «C’est une situation qui se reproduit pendant les fêtes aussi bien catholiques que musulmanes. Ces derniers viennent nous aider pour le Ngalakh et vice versa, et c’est toujours une joie de communier ensemble» s’enthousiasme-t-elle, comme pour saluer l’exception sénégalaise qui s’offre au monde comme un exemple à imiter.

Pour Agathe Ndiaye, la solidarité musulmane se matérialise par le partage. «Chaque fête musulmane, je ne cuisine pas chez moi, du fait qu’il y a beaucoup de plats qui me viennent de mes voisines. C’est un geste de grande portée et ça nous touche vraiment, nous les catholiques».

D’un autre coté, les catholiques préparent la fête comme si elle, leur était destinée. C’est le cas de la famille Ndour au HLM 1. «Nous célébrons chaque fête musulmane à notre manière. Rien ne manque, on fait la cuisine, on prévoit à boire et en plus, nous avons même des invités» souligne Mme Ndour. Et de poursuivre : «mes enfants sortent leurs habits de fête et quand tu leur vois, tu penses que ce sont de vrais musulmans. Il est toujours bon de se faire plaisir et de faire plaisir à ses enfants».

Et la famille Ndour de rappeler qu’«il n’y a qu’un seul Dieu et du moment que musulmans et catholiques croient en Lui, il doit y avoir une complicité entre les deux religions». «Il faut que l’autre religion se sent concerner pendant la fête de l’autre. Une telle attitude participe à raffermir les liens de solidarité, d’entraide, de cohabitation» soutient-elle.
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