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Prière du Fitr à la Grande Mosquée de Dakar: Macky Sall invite à la culture du dialogue
Publié le vendredi 8 juillet 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
La prière de l`Aïd El Fitr à la Grande Mosquée de Dakar
Dakar, le 6 juillet 2016 - Le président de la République Macky Sall a effectué la grande prière de l`Aïd El Fitr (Korité) à la Grande Mosquée de Dakar. La communauté islamique du Sénégal a célébré à l`unisson la fête marquant la fin du ramadan.




C’est à une véritable culture du dialogue, ciment de l’unité nationale, que le président de la République, Macky Sall, a invité ses compatriotes hier, à l’occasion de la prière de l’Aïd El Fitr, à la Grande Mosquée de Dakar. Il le (dialogue) considère comme une option de gouvernance. Le Chef de l’Etat s’est aussi prononcé sur la question des enfants dans les rues et la menace terroriste. La prière dirigée par l’imam Alioune Moussa Samb, était placée sous haute sécurité.

«Chaque Sénégalais doit œuvrer au renforcement de la culture du dialogue, celle qui nous unit et atténue nos différences». C’est l’invite faite hier, mercredi 6 juillet, à l’occasion de la prière de l’Aïd El Fitr, communément appelé Korité, à la Grande Mosquée de Dakar.

Le chef de l’Etat a ainsi souligné que le dialogue est une option de gouvernance. M. Sall en veut pour preuve, les concertations et consultations qu’il a initiées depuis son accession à la tête du pays, en 2012, autour des réformes de l’administration, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Et récemment sur les points du référendum. «Le dialogue, la consultation et la concertation constituent une démarche préalable à toute réforme », dit-il.

Par ailleurs, le chef de l’Etat, a évoqué la question de l’exploitation des enfants dans la rue. Il a rassuré au sujet de l’opération que le gouvernement a entamé récemment : «Nous allons travailler non pas dans un esprit de répression, mais en précisant que ceux qui vont continuer à s’adonner à de telles pratiques vont s’exposer à la rigueur de la loi. Pour le moment, il s’agit de pédagogie, de travailler ensemble pour éradiquer l’exploitation des enfants». A ceux qui veulent en faire une question religieuse, Macky Sall est formel : «Ce n’est pas une question religieuse, puisque les vrais daaras qui enseignent ne laissent pas leurs talibés traîner en pleine nuit, en pleine journée. Ça, c’est une image que nous avons décidé d’arrêter». Et d’ajouter : «Cette image de désolation, qui trahit la dignité de la personne humaine ne doit plus être une réalité dans notre pays. Cela n’a rien avoir avec l’islam. Nous devons soutenir les écoles coraniques. L’Etat est prêt, après un recensement précis, exhaustif à apporter son soutien mais les citoyens aussi doivent faire de même. Ils doivent soutenir dans les quartiers les maîtres coraniques en plus des efforts de l’Etat », souligne M. Macky Sall.

Le président de la République de rappeler avoir ordonné le retrait immédiat des enfants des rues. «J’ai donné des instructions très fermes au gouvernement pour mettre un terme à cette image insoutenable d’enfants abandonnés dans la rue. Je ne dirais pas les enfants de la rue, mais d’enfants dans la rue. Tous les enfants ont la même dignité », a-t-il fait remarquer.

En outre, le Chef de l’Etat a évoqué la question de l’insécurité avec la menace terroriste. «Je voudrais exprimer ma solidarité aux peuples frappés par le terrorisme… Mieux encore dans la mosquée du Prophète. Ils agissent partout pour semer la mort et la désolation. Nous devons nous mobiliser contre ce fléau. C’est un combat de la vie et c’est un combat que nous devons gagner. L’Etat a pris toutes les dispositions. C’est le combat de chacun, des citoyens qui doivent participer à l’effort de défense du territoire national, par l’information, par la communication et par la collaboration avec les services concernés. Je présente les condoléances du Sénégal à l’ensemble des pays qui ont été frappés. Que ce soit dans les pays musulmans, en Europe, aux Etats-Unis, en Asie, en Afrique…partout. Cette haine sème la mort et la désolation!»

Précisons que la prière du Fitr, dirigée par l’imam Alioune Moussa Samb, était placée sous haute sécurité.
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