Au cours de sa session de juin dernier, la Commission cinéma du Fonds Image de la Francophonie a sélectionné 11 longs métrages (dont 9 fictions et 2 documentaires) et 7 courts métrages au titre de l’aide à la production ainsi que 6 longs-métrages (dont 1 documentaire) au titre de l’aide à la post-production. Le tout, pour un montant total de 470.000 € soit 307 millions 850 mille francs Cfa. Image francophone donne l’information en révélant que parmi les heureux lauréats qui ont été retenus figurent : Dyana Gaye, Moly Kane, Ibrahim Seydi et Mamadou Ottis Bâ du Sénégal.
Sélectionné dans la catégorie des longs-métrages, le film de la réalisatrice sénégalaise Dyana Gaye intitulé Album, est une fiction, à travers laquelle elle «suit le parcours d’Antoine, 40 ans, ingénieur en hydraulique, qui part à Saint Louis du Sénégal faire une étude pour le compte d’une Fondation américaine sur les solutions à trouver pour lutter contre la montée des eaux qui menace d’engloutir la ville. Ce premier voyage en Afrique est l’occasion pour Antoine de faire le point sur sa vie, ses amours, son identité».
Outre Dyana Gaye, d’autres réalisateurs sénégalais bénéficient également de ce fonds. C’est le cas dans la catégorie long-métrage de Mamadou Ottis Bâ avec son film Dent pour Dent. Dans cette fiction, «Idrissa vit dans la banlieue de Dakar au Sénégal. Suite à des mesures de restriction budgétaire imposées par le FMI, alors dirigé par Dominique Strauss-Kahn, il a perdu son emploi de fonctionnaire. Depuis, Idrissa cherche du travail, sans succès. Sa fierté d’homme africain est d’autant plus atteinte qu’il se retrouve désormais entièrement dépendant de sa femme Viviane, laquelle parvient vaille que vaille à faire vivre la famille grâce à l’activité de son cabinet médical. Aminata, leur fille, et Moussa, deux jeunes étudiants amoureux l’un de l’autre, voient eux aussi leur vie bouleversée par la situation économique imposée au pays. Après une énième humiliation, Idrissa, qui tient Strauss-Kahn pour le responsable de son malheur, décide d’aller voir un marabout afin de préparer sa vengeance…».
Dans la catégorie court-métrage, la Commission cinéma du Fonds Image de la Francophonie a entre autres œuvres retenu : Les tissus blancs (projet en cours) de Moly Kane. Une œuvre d’une vingtaine de minute : «Demain, Zuzana se marie. Dorénavant, chaque minute compte pour effacer son passé et devenir la femme qu’on attend d’elle.» Il y a aussi Mama Bobo d’Ibrahim Seydi. Sur ce film, l’on renseigne que «Mama Bobo, 80 ans s’assoit chaque matin à l’abribus de la rue Gomis. Elle ne monte jamais dans aucun bus mais elle imagine que chaque jour, elle rejoint son mari au marché. Un matin, son abribus a disparu… ». Pour rappel, la vocation du Fonds Image de la Francophonie est d’encourager la production de programmes créatifs dans les pays francophones du Sud (37 pays éligibles : Maghreb, Moyen-Orient, Afrique francophone, Océan Indien, Caraïbes, Sud-Est asiatique et Océanie). Au total les 70% des projets qui ont été soutenus cette année, sont des premières ou secondes réalisations.