Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a averti lundi contre les risques de dégradation de la situation sécuritaire et des droits de l’homme en République centrafricaine, « après une série d’incidents majeurs survenus dans la capitale Bangui et plusieurs zones rurales ».
« Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février 2016, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
Il a souligné à ce propos l’urgence de « désarmer les groupes armés, qui restent bien trop puissants et ont toujours le potentiel de rallumer le conflit, de rétablir l’autorité étatique et l’Etat de droit, et de garantir la sécurité de tous les civils », a-t-il dit.
Le Haut-Commissaire onusien a encore fait remarquer que « les tensions sont en hausse à Bangui depuis la mi-juin, où des heurts entre des éléments armés et des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) dans le quartier musulman PK5 ont abouti à la mort de six hommes armés et fait 15 blessés parmi les civils ».
Il a rappelé que « le même jour, les forces de la MINUSCA ont aussi dû intervenir pour évacuer des membres de la police centrafricaine et des Nations Unies qui se trouvaient dans les locaux d’un commissariat encerclé par une foule hostile et armée.
Zeid Ra’ad Al Hussein a aussi ajouté à sa liste l’assassinat, le 24 juin dernier, d’un soldat de la paix onusien de nationalité sénégalaise précisant qu’au total, « les affrontements impliquant des groupes armés, y compris les ex-Séléka et anti-Balaka, en dehors de Bangui ont fait au moins 17 morts depuis le début du mois ».
CP/od/APA