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Libération de Karim : La Cds juge gauche la grâce
Publié le mardi 5 juillet 2016  |  Le Quotidien
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade




La Confédération pour la démocratie et le socialisme invite à une réglementation de la grâce présidentielle. Ce, pour éviter des cas similaires aux conditions de libération de Karim Wade qui, d’après ces Forces de Gauche, jettent un «grand trouble» dans l’opinion.

A la place d’un Idrissa Seck qui parle de «deal international» pour qualifier les conditions de libération de Karim Wade, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) considère que cette affaire jette un «grand trouble» dans l’opinion. Ces Forces de Gauche doutent des raisons «humanitaires» évoquées par les autorités dans l’élargissement de prison de l’ancien ministre d’Etat. Face à la presse samedi, Pape Demba Sy, coordonnateur de la Cds, a exprimé ses inquiétudes : «Il y a une personne qui a occupé de hautes fonctions dans l’Etat. Cet homme a été accusé, jugé et condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Nous considérons que cette personne est coupable des faits qui lui sont reprochés. Cette personne, à un moment donné, a été graciée par le chef de l’Etat qui évoque des raisons humanitaires. Mais nous nous posons des questions. Pourquoi cette personne n’est pas restée au Sénégal ? Pourquoi elle a été transportée vers un pays arabe à bord d’un jet privé ?»
Sous le regard de Mamadou Ndoye (Ld), Maguette Thiam (Pit), Momar Samb (Rtas), entre autres, M. Sy appelle à une «réglementation du droit de grâce» comme l’a proposé la Commission nationale de réforme des institutions. «On avait décidé de mettre dans le projet de Constitution que la grâce ne peut être accordée par le président de la République qu’après avis du Conseil supérieur de la magistrature, qu’il ne préside pas. À partir de ce moment-là, cela peut constituer une garantie et éviter que l’on puisse gracier n’importe qui et n’importe comment», explique-t-il, soulignant que les délits sexuels ou les détournements de deniers publics «ne doivent pas faire l’objet de grâce».
Dans le même temps, les Forces de Gauche, qui notent un «ralentissement» dans la traque des biens mal acquis, appellent le gouvernement à la poursuivre. «Nous sommes dans un pays qui n’a pas beaucoup de ressources mais que celles-ci sont dilapidées par des personnes de façon impunie. Nous considérons qu’il faut que cette lutte puisse se poursuivre. Cette traque est en train de ralentir. On ne sait pas trop pourquoi. Là aussi, c’est un trouble. Il n’est pas question d’enterrer cette traque lentement et progressivement», conclut la Cds.
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