Ils sont 152 enfants à être retirés de la rue. Ce chiffre est le fruit du travail abattu entre jeudi et dimanche dernier par le Comité pour le retrait d’urgence des enfants de la rue. Piloté par le ministère de la Femme, de la famille, de l’enfant et de l’entreprenariat féminin, cette structure va continuer à sillonner les artères de la Capitale pour arriver à mettre fin à ce phénomène.
Les premières opérations de retrait des enfants de la rue commencent à produire leurs effets. Et cela transparaît à travers les chiffres annoncés par les services du ministère de la Femme, de la famille, de l’enfant et de l’entreprenariat féminin. L’on retient que ce sont 152 enfants qui ont été retirés de la rue depuis le démarrage, jeudi dernier, du plan de retrait exécuté à la suite des instructions du chef de l’Etat. Dans ce groupe, il faut noter un premier lot de 119 enfants dont 83 garçons et 33 filles. Tous ces petits ont été retournés chez eux, renseignent les services du ministère de la Femme. A ce nombre de 116 enfants, il faut ajouter 3 autres qui sont «restés au Centre (Ginddi)». Dans le détail, on remarque que 35 mômes sont des Sénégalais, 26 sont de nationalité bissau-guinéenne, 3 viennent du Mali, un de la Gambie et un autre de la Guinée. Autre constat : on trouve 34 familles sénégalaises, 12 maliennes et une guinéenne parmi les gens qui composent le groupe qui avait été référencé au Centre Ginddi.
Nos sources renseignent aussi que 33 autres enfants ont été retirés de la rue et logés au Village d’enfants Sos. La particularité de ces enfants, indique-t-on, c’est qu’ils «étaient accompagnés de leurs parents ou tuteurs légaux». Ces mômes «ont été référencés et retournés chez eux». Cependant, les parents ou tuteurs légaux de ces enfants ont fait l’objet d’une sensibilisation et d’une mise en garde. Le Comité pour le retrait d’urgence des enfants de la rue a tenu à faire comprendre à ces tutelles des enfants qu’elles s’exposent à la loi, donc à des sanctions, si toutefois elles se mettaient à récidiver. L’objectif de la démarche de cette structure qui coordonne le retrait des enfants de la rue, c’est d’arriver à ce que «ces enfants ne soient plus retrouvés dans la rue».
Les opérations de retrait des enfants de la rue vont se poursuivre, puis que le Comité qui en a la charge va investir aujourd’hui encore les artères de la Capitale en vue de retrouver d’autres petits en compagnie ou non de leurs parents.
Le Comité pour le retrait d’urgence des enfants de la rue est composé du ministère de la Femme, de celui de la Justice, de l’Unicef, de World Vision, de la Société civile, des Villages d’enfants Sos, de la Croix-Rouge et d’autres organisations qui œuvrent pour la protection des enfants.
Pour rappel, c’est mercredi dernier que le président de la République avait donné instruction au ministre de la de la Femme, de la famille, de l’enfant et de l’entreprenariat féminin d’entamer, dès le lendemain jeudi, les opérations de retrait de la rue de cette couche de la population. Mariama Sarr en compagnie de ses partenaires n’a pas trop attendu pour mettre à exécution la directive présidentielle, qui a commencé à produire les résultats enregistrés pour le moment.