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Le Quotidien N° 3329 du 4/3/2014

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Attaque des lions- Baisse du ratio but/match : Des fauves en pleine disette
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Le Quotidien


Football/Qualification
© aDakar.com par Atapointe
Football/Qualification Mondial 2014: Match Sénégal - Côte d`ivoire (1-1)
Samedi 16 novembre 2013. Stade Mohamed V de Casablanca au Maroc. La Côte d`ivoire et le Sénégal se sont neutralisés (1-1) dans le match retour des qualifications pour le Mondial 2014 au Brésil. Photo : Les lions de la teranga.


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Très prolifique ces dernières années jusqu’avant la débâcle de Bata en phase finale de la Can 2012, la ligne d’attaque de l’Equipe nationale tourne a un ratio qui flirte le 1 but/match. L’attaque composée de fleurets, qui ont fini d’asseoir leur réputation de buteurs, présente des lacunes offensives qui cachent mal leur disette en bonnes balles. Ils passeront au révélateur malien en match amical demain mercredi, à Paris.
Après avoir rudement guerroyé pour trouver la bonne formule par rapport à l’équation de la défense, Alain Giresse jauge avec quelques inquiétudes, la question sinusoïdale de sa ligne d’attaque. A première vue, l’une des plus séduisantes du continent, elle recèle, à la loupe, les germes d’une incurie offensive affligeante. Sur le papier, une attaque composée d’artificiers comme Demba Bâ, Papiss Cissé, Moussa Sow, Dame Ndoye a de la gueule. Mais les dernières statistiques mouchardent sur leurs carences de l’heure et soulignent leur méforme de ces deux dernières années.
Qu’il est loin le temps où leur réussite insolente offrait au public du Stade Léopold Sédar Senghor des pics comme la branlée contre l’île Maurice (7-0, record de l’équipe). La moyenne de près de 3 buts lors des éliminatoires de la Can 2012 n’est plus qu’un doux souvenir tant les prestations cinq étoiles des attaquants et leur boulimie ont baissé de régime. Depuis la Can 2012 à Bata, ils traînent une inexplicable malchance et affichent les profils bas de prédateurs en manque de rabatteurs. De gâchettes privées de percuteurs. De fauves en période de soudure. Avec l’inconfort de leur situation en club, la doublette de l’attaque se morfond dans sa morosité. Naguère terreur des défenses africaines, l’attaque sénégalaise tourne au ralenti. Leurs statistiques pendant ces 24 deniers mois dressent l’étendue du malaise.
Après des débuts en fanfare lors de la première journée avec une victoire 3 buts à 1 contre le Liberia, le Sénégal, alors drivé par Joseph Koto, marque le pas lors de la deuxième journée (1 but partout contre l’Ouganda, but de Papiss Cissé). La série se poursuit avec un match nul un but partout en amical contre le Niger (but de Sadio Mané). Même score lors de la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 contre l’Angola (but de Moussa Sow). Le score sera le même au match retour.
Puis, les Lions rompent la monotonie de ces scores avec une victoire par deux buts à zéro sur le Liberia (buts de Papiss Cissé dont l’un sur penalty) avant de finir par un succès par un but à zéro lors de la dernière journée face à l’Ouganda (but de Sadio Mané). En match amical contre la Zambie à Saint-Leu-la-Forêt, le Sénégal a encore fait match nul, un but partout (but de Dame Ndoye). Pendant la double confrontation contre la Côte d’Ivoire au moment des barrages, l’attaque a encore émargé dans ce ratio minimaliste lui coûtant ainsi une place en Coupe du monde (3-1 à l’aller et 1-1 au retour).

Des milieux (in ?) offensifs gauche et droit
Mis à part les déboires des cadors de l’attaque en club, il reste toujours l’omniprésente question des pourvoyeurs en bonnes balles. Souvent pris dans les ardeurs du marquage, ils se démènent au front de l’attaque dans l’attente d’un amour de passe pour sublimer leur talent. Pendant la période de leurs succès insolent en Allemagne et leurs fastes à Newcastle, Papiss Cissé et Demba Bâ savaient compter sur des flèches offensives altruistes, capables de distribuer des passes.
Pour ses débuts à Chelsea, Demba Bâ, gâté en passes lumineuses, avait sorti un retourné contre Manchester City et une demi-volée en extension contre Manchester United. Sur le front des l’attaque des Blues, les bons ballons proviennent de partout (Hazard, Oscar, Mata (avant son transfert à United). Par contre en sélection, la liaison milieu-attaque est moins évidente. Idrissa Guèye, Momo Diamé, Sadio Mané, Dame Ndoye, Stéphane Badji sont souvent préoccupés à poser le jeu et à organiser un repli défensif immédiat pour combler les errements défensifs. Les défenseurs, sautant le milieu, tentent de trouver des attaquants par de longs ballons à l’exploitation incertaine.
A défaut de pouvoir bénéficier d’une passe potable, les attaquants se rabattent sur les deuxièmes ballons ou décrochent pour venir s’alimenter. Les attaquants ont toujours démontré leur affection pour la profondeur et espèrent toujours des milieux de terrain qui cherchent le décalage. Demba Bâ adore sortir dans le dos de la défense pour se mettre en situation. Papiss Cissé raffole des centres au cordeau, adore s’essayer à des frappes à mi-distance ainsi qu’au jeu opportuniste en pleine surface de réparation. Demain en amical contre le Mali, une équipe qui leur a presque toujours réussi, ils espèrent retrouver de leur superbe.

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