Hyacinthe Diouf a été attrait à la barre du Tribunal des flagrants délits. Sa comparution fait suite à une plainte déposée à la Brigade prévôtale par son cousin, Théodore Adrien Sarr pour usurpation d’identité. Pour les mêmes faits, il avait comparu devant le Tribunal militaire, qui l’avait condamné à un mois assorti de sursis et 20 mille francs d’amende.
En vrai expert, Hyacinthe Diouf a pris l’extrait de naissance de son cousin pour confectionner une carte d’identité à la police de Rebeuss et un certificat de nationalité avant de prendre son diplôme de Bfem pour postuler au concours des sous-officiers de gendarmerie. Interrogé, il a reconnu les faits sans ambages. Mais, il prétend avoir agi de concert avec son cousin. «On avait discuté et il était d’accord pour me prêter ses papiers car je n’avais pas l’âge requis pour me présenter au concours», a-t-il expliqué. Entendu à titre de témoin dans cette affaire, Theodore Adrien Sarr, qui a porté plainte, déclare que c’est l’oncle du prévenu qui l’a contraint à l’aider.
Selon le ministère public, les faits sont constants. «Il y’a usurpation d’identité d’une personne», a-t-il dit en soulignant que Hyacinthe Diouf a même reçu un salaire grâce à ces papiers. Ce qu’il assimile à de l’escroquerie contre les deniers publics. Reconnaissant que c’est un faux intellectuel, le ministère public estime que l’imputabilité de ce chef ne peut être reprochée au gendarme. Il demande de disqualifier les faits en complicité de faux et usage de faux et de l’en déclarer coupable en le condamnant à 6 mois ferme. Car il a usé du diplôme qui n’est pas le sien pour exercer sa fonction. L’affaire est mise en délibéré au 5 juillet.