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Fatou Samb Cissé, la géotechnicienne qui veut dompter la latérite
Publié le samedi 2 juillet 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




L’universitaire Fatou Samb Cissé, chef du département géotechnique de l’Union de Formation et de Recherche des Sciences de l’Ingérieur (UFR/SI) de l’Université de Thiès a pris l’option de percer les "secrets" de la latérite, ce sols rougeâtre caractérisé par la présence de d’alumine libre et d’oxydes de fer.

Fille du premier recteur de l’Université de Thiès, le professeur Papa Ibra Samb, Fatou Samb Cissé a soutenu, il y a deux ans, une thèse de géotechnique sur "Modélisation par éléments finis des Chaussées en graveleux latéritiques traités ou non et Application au dimensionnement mécanistique-empirique" avec une mention très honorable avec les félicitations du jury.

Cette thèse soutenue à l’école doctorale développement durable et société (EDDS) a ouvert des horizons nouveaux à Fatou Samb Cissé qui a fini de faire de la latérite, "un terreau fertile pour les recherches ultérieures en géotechnique".

Les co-directeurs de la thèse, les professeurs Meïssa Fall, ancien directeur de l’UFR/SI de l’Université de Thiès et Yves Bertraud de l’Université Pierre et Marie Curie-Paris 6 (France) ont été séduits du travail abattu par Dr Fatou Samb Cissé.

Une mention très honorable et des félicitations ont sanctionné les 4 heures d’échanges avec les membres du jury qui ont souligné "l’importance capitale" de cette thèse pour un pays comme le Sénégal dont 60% du réseau routier est constitué de routes latéritiques.

L’actuel chef du département géotechnique de l’UFR/SI a démontré, dans sa thèse, avec conviction que "la roche résiduelle est d’une grande complexité minérale et la latéritique est généralement utilisée en Afrique en matière de construction de routes".

"Ces applications de provenance indienne datent du 19ème siècle", a soutenu Mme Cissé dont l’un des objectifs de la thèse consistait à "déterminer par modélisation les paramètres de réponse des chausses latéritiques soumises à un trafic routier".

A cet effet, "des expérimentations ont été effectuées sur des graveleux latéritiques extraits de cinq sites se situant dans la région de Thiès et aux alentours", lit-on dans la thèse.

Qui précise par ailleurs que les résultats obtenus par l’utilisation d’un code de calcul spécifique ont démontré qu’il est possible, selon le matériau considéré, d’améliorer sa rigidité et ainsi de construire de meilleures routes, plus résistantes et plus durables au Sénégal.

Cette modélisation, explique la thèse de Dr Fatou Samb Cissé, "ouvre d’immenses perspectives pour des recherches ultérieures et les résultats des simulations réalisées, montrent un vaste champ inexploré, terreau sur lequel d’autres thèses devraient encore fleurir".

Mme Fatou Samb Cissé, adepte du voile, a effectué, après sa 3e année de thèse en mécanique des sols, des travaux pratiques en Master en Génie Civil Européen (GCE.) à l’école nationale des Ponts et Chaussées à Paris (France).

Elle a aussi fait un Master recherche en mécanique des sols et des ouvrages dans leur environnement (MSROE) à l’Université Pierre et Marie Curie de Paris (France) et d’Ingénieur de conception (DIC) en génie civil à l’Ecole supérieure polytechnique de Thiès avec une spécialisation en mécanique des sols - Béton armé - Calcul des ouvrages.
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