Le secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR) juge infondée la polémique liée à la grâce accordée par le président de la République, Macky Sall, à l’ancien ministre d’Etat Karim Wade.
Fils de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, Karim a été libéré dans la nuit de jeudi à vendredi. Il a été gracié en même temps que ses co-accusés Ibrahima Aboukhalil dit Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé.
L’ancien ministre d’Etat Karim Wade avait été condamné en avril 2013 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) à une peine de 6 ans de prison ferme et 138 milliards d’amende pour enrichissement illicite.
Sa libération suivie de son départ immédiat vers le Qatar ont suscité de vives critiques de la part de certains hommes politiques et de la société civile.
Mais pour le SEN du parti présidentiel, la polémique notée après l’élargissement de l’ancien ministre d’Etat n’a pas sa raison d’être.
Dans un communiqué transmis à l’APS, ‘’l’Alliance pour la République tient à affirmer avec force, qu’il ne saurait y avoir de polémique ou de controverse sur l’usage [de la grâce] par le Président de la République, seul juge de l’opportunité d’exercer un pouvoir régalien que lui offre la Constitution, par conséquent, un pouvoir discrétionnaire laissé à son entière appréciation’’.
‘’Faudrait-il simplement rappeler que le gouvernement reste toujours déterminé, comme par le passé, à recouvrer toutes les sommes indûment acquises sur le dos du contribuable sénégalais et que l’usage de cette prérogative exclusive au Chef de l’Etat n’est nullement entaché’’, assure le texte.
Pour le secrétariat exécutif de l’APR, ‘’la grâce est une mesure de clémence qui dispense les bénéficiaires d’exécuter le reste de la peine d’emprisonnement à courir’’.
’Dès lors, dans le cas des personnes condamnées par le CREI pour le délit d’enrichissement illicite, les autres aspects de la sentence portant sur les peines pécuniaires restent entièrement en vigueur’’, poursuit-il.
Le SEN de l’APR estime qu’’’un tel humanisme n’entrave et ne saurait entraver la volonté maintes fois exprimée et jamais prise à défaut du Président Macky Sall de poursuivre jusqu’à terme, la politique de recouvrement des biens mal acquis, initiée au lendemain de l’alternance, de promotion pour la bonne gouvernance, et de lutte contre la prévarication des ressources publiques’’.
A cet égard, il rappelle que plusieurs actes posés par le régime du président Macky Sall démontrent ‘’à suffisance cette ligne directrice de laquelle, personne ne saurait le faire dévier’’.