Les autorités étatiques affichent enfin leur détermination à mettre fin à la mendicité des enfants. A cet effet, un ultimatum a été lancé pour un retrait immédiat des enfants de la rue: juste après le mois de Ramadan tous les enfants de la rue seront récupérés et envoyés dans des centres d’accueils. Niokhobaye Diouf, Directeur des Droits et de la Protection de l’enfant et des Groupes vulnérables, en a fait l’annonce en conférence de presse hier, mercredi 29 juin 2016, au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.
«Aujourd’hui, plus rien ne justifie la présence massive de centaines de milliers d’enfants dans la rue. Il est de notre devoir de freiner ce phénomène qui inhibe tous les efforts entrepris pour promouvoir un capital humain capable de porter haut le flambeau de notre nation». Niokhobaye Diouf, Directeur des Droits, de la Protection de l’enfant et des Groupes vulnérables donne ainsi le ton pour un retrait immédiat des enfants de la rue. En conférence de presse hier, mercredi 29 juin 2016 au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, dans le cadre de lutte contre la mendicité de ces mineurs, M. Diouf souligne que l’objectif principal est d’identifier et de retirer progressivement tous les enfants en situation de rue.
Mieux l’Etat a déjà fixé un ultimatum puisque la campagne pour le retrait sera déroulée juste après le mois de Ramadan. Et, ces enfants récupérés seront directement envoyés dans des centres d’accueil où ils subiront une éducation et dans les daaras modernes. Cette opération sera menée sur l’ensemble du territoire national avec un accent particulier dans la région de Dakar qui concentre le plus grand nombre d’enfants dans la rue. Toutefois, «ce n’est pas une opération de ramassage d’enfants, mais une opération pour protéger nos enfants» précise Mamadou Wane, coordinateur des Droits humains.
Selon les autorités, certes, les défis subsistent encore pour assurer aux enfants un avenir meilleur, mais il n’en demeure pas moins vrai que la situation de précarité dans laquelle nos enfants vivent dans les rues est inacceptable, surtout dans ce contexte actuel d’insécurité. Le Sénégal offre, à travers un système de protection intégré, un environnement politique, institutionnel et légal, protecteurs contre toutes formes de maltraitance, de négligence, d’abus, d’exploitation et de violence que subissent les enfants, leurs familles et leurs communautés.
D’ailleurs, à travers le communiqué du Conseil des ministres du 22 juin 2016, le chef de l’Etat exhorte le gouvernement à «poursuivre les efforts importants menés dans le cadre de la lutte contre la mendicité des enfants, notamment à travers la mise en œuvre effective de la Stratégie Nationale de Protection des Enfants, et la modernisation et le soutien de daaras». Ceci traduit, à les en croire, la forte volonté du gouvernement du Sénégal à travailler pour l’émergence d’une société démocratique respectueuse des droits humains, particulièrement ceux des enfants. A cet effet, le ministère invite tous les acteurs de la société civile, particulièrement les communautés, les leaders religieux, les organisations des maitres coraniques et les familles à appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de cette campagne.