L’Assemblée nationale, en plénière hier, a voté sans débat le projet de loi organique n018/2016 modifiant le Code électoral et relatif à l’élection des Hauts conseillers. Selon le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, l'âge minimum est de 25 ans pour être éligible comme membre de cette institution.
Le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) comprend 150 membres désignés pour un mandat de cinq ans. Quatre-vingt (80) élus au suffrage indirect, selon les modalités définies par le Code électoral et 70 nommés par le président de la République parmi des personnalités bien au fait des réalités des territoires. En plénière hier, les députés ont adopté sans débat le projet de loi organique n018/2016 modifiant le Code électoral et relatif à l’élection des Hauts conseillers.
A sa sortie de l’Hémicycle, le ministre de l’Intérieur a indiqué que l’examen de la question du mode de scrutin concernant le HCCT n’est pas inscrit dans les 12 points validés et faisant partie de l’objet de la revue du Code électoral. «C’est pour cela que le présent projet de loi a été soumis à l’Assemblée nationale, sans attendre les conclusions des concertations entamées avec les partis politiques ». Le ministre de poursuivre : ‘’Certains députés m’ont rappelé, toute à l’heure, qu’on pouvait attendre la fin des concertations pour pouvoir le programmer dans le document. Mais, malheureusement, je rappelle, qu’au moment où on discutait dans le cadre de cette présente revue du Code, ce point n’a pas été mentionné‘’.
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, l’âge de 25 ans retenu pour être éligible au HCCT se justifie par la nécessité pour le jeune élu d’acquérir une certaine maturité, à l’image de la disposition retenue pour l’Assemblée nationale. Par ailleurs, M. Diallo a rejeté en bloc l’idée de chevauchement liée à la multiplicité des structures régissant les collectivités locales. Pour lui, l’Association des maires du Sénégal (AMS) et l’Association des élus locaux (AEL) sont des associations de droit privé dont les missions ne sauraient être confondues avec celles d’une institution publique comme le HCCT. Le ministre, qui dit avoir pris bonne note du faible nombre d’élus locaux dans les départements de Mbour et Thiès, a noté que ce nombre devrait évoluer également pour les départements de Dakar, Pikine et Mbacké, compte tenu de leurs poids démographiques.