Plusieurs centaines d’enfants mobilisés, ce mercredi à Niaguis (Ziguinchor, sud), ont interpellé les autorités sur la nécessité d’améliorer et de respecter leurs droits liés à l’éducation, a constaté l’APS.
Initiée par l’ONG Enda Jeunesse et Action, cette journée d’interpellation a mobilisé plusieurs enfants issus des conseils communaux pour la protection des enfants (CCPE) de Niaguis et de Ziguinchor.
Les maires des communes de Niaguis, Boutoupa Camaracounda et d’Adéane, des inspecteurs de l’éducation et le sous-préfet de Niaguis se sont prêtés aux interpellations des enfants.
"Nous avons constaté que l’éducation qui est le premier plier du développement a besoin plus de considération de la part des autorités (…) les crises scolaires sont devenues récurrentes engendrant du coup une baisse considérable du niveau des élèves et la dévalorisation des diplômes sénégalais au plan international", a fait part la porte-parole des enfants, Maïmouna Mballo.
Au nom des enfants, elle a réclamé une "année scolaire sans grèves des enseignants, des écoles avec des points d’eau et terrains de sport, un environnement scolaire sain, sécurisé et protecteur, des espaces scolaires attrayants et sans abris provisoires, des enseignants motivés et dévoués pour la cause de l’éducation".
Lisant un discours aux allures d’un mémorandum, Mademoiselle Mballo a invité ses camarades élèves à être travailleurs et animés du culte de l’excellence.
"Il faut qu’ensemble nous visions haut. C’est en visant haut que nous porterons notre pays vers l’émergence", a-t-elle lancé.
"Pourquoi nous enfants payons toujours les frais quand il y’a un problème entre les enseignants et l’Etat ? Pourquoi me priver d’un extrait de naissance alors que je suis innocent de mon sort ? A quand la fin des abris provisoires ?", se sont interrogés plusieurs élèves.
Sur ces questionnements, les autorités académiques et locales ont apporté des réponses en vue de rassurer sur la prise en charge de certaines préoccupations des enfants.
"L’un des droits les plus importants pour un enfant c’est le droit à la participation, c’est pourquoi nous sommes là pour vous écouter (…) parce que l’éducation n’est pas seulement une priorité c’est une question vitale", a répondu le secrétaire général de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Ziguinchor Yakhya Mansaly.