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Sénégal - Mendicité des talibés, mutilations génitales féminines...: Ces tâches noires de la situation des droits de l’enfant
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Un talibé meurt sous les coups de son maître coranique




Le Comité des droits de l’Enfant des Nations Unies s’est réjoui de l’effort du Sénégal dans l’amélioration des conditions des enfants. Toutefois, la question de la mendicité des enfants talibés préoccupe toujours ce comité. C’est en substance ce qui ressort de l’atelier d’hier sur le partage des observations et recommandations finales de cette instance onusienne concernant la situation des droits de l’Enfant dans notre pays qui a présenté à Genève, les 11 et 12 janvier 2016, ses troisième à cinquième rapports périodiques combinés en un seul document, devant ledit Comité.

Le Comité des droits de l’Enfant des Nations Unies, après avoir reçu les troisième à cinquième rapports périodiques combinés en un seul document du Sénégal à Genèse, du 11 au 12 janvier dernier, a reconnu que notre pays a fait des progrès en matière de protection des enfants. Selon les observations et recommandations finales de ce comité concernant la situation des droits de l’Enfant (adoptées à sa 2104e session du 29 janvier 2016), le Sénégal a fait des efforts à travers la Couverture maladie universelle (CMU), la réglementation des «daaras» et la scolarisation (dans des écoles primaires et secondaires la majorité des écoliers sont des filles), la prise en compte des besoins des enfants handicapés et surtout l’enseignement obligatoire jusqu’à 16 ans.

Ces observations et recommandations ont été partagées lors d’un colloque qui a réuni hier, lundi 27 juin 2016, des députés, des membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), des membres du Conseil consultatif national des droits de l’homme (Ccndh) et de ceux de la société civile. A en croire les organisateurs, le comité a, en effet, félicité le Sénégal pour les efforts d’harmonisation de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) et sa législation nationale qu’il a entrepris dans un grand nombre de domaines notamment celui de l’éducation et de la santé. Le Sénégal a ratifié cette Convention Internationale relative aux droits de l’enfant le 03 mars 2004.

Toutefois, M. Andrean Ori, Représentant du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme s’est désolé du retard noté dans la présentation par le Sénégal de son rapport. Aussi invite-t-il notre pays à respecter pleinement la législation sur le droit à la protection de l’enfant. En outre, ce comité des Nations Unies a également déploré la situation de la mendicité des enfants talibés. Le Comité dit prêter une attention particulière problème actuel rencontré par les talibés, la pratique continue des Mutilations génitales féminines (Mgf). A cela s’ajoute le manque de législation pour appliquer intégralement la Convention. Quid de l’inégalité entre zone rurale et urbaines en termes de couverture des programmes sociaux et la viabilité du budget de l’Etat et des allocations pour les secteurs sociaux, a relevé le comité ?

En fin, cet organe de contrôle des Nations Unies encourage le Sénégal à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre aux observations précédentes qu’il avait formulées après le rapport initial de l’Etat-parti, à adopter les mécanismes adéquats de suivi pour mettre en œuvre les recommandations émises après l’examen du rapport. «A la sortie de cet atelier, nous allons respecter les recommandations et chaque ministère aura sa feuille de route sur ce qu’il faut faire pour améliorer les conditions de l’enfant», a souligné Mouhamadou Moustapha Seye, Directeur des droits humains au ministère de la Justice. Donc le défis est loin d’être relevé.
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