Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, a annoncé, hier lundi 27 juin, lors d’une caravane de presse, la création des éco-villages le long de la frontière avec la Gambie, pour permettre aux populations de s’adonner à des activités génératrices de revenus et lutter contre la coupe abusive de bois.
Le département de Médina Yoro Foula est situé au Nord de la région de Kolda. Sa forêt, jadis luxuriante et très peuplée d’espèces végétales comme animales, est aujourd’hui, plus que jamais menacée. Les activités d’exploitation illégale de bois sont passées par-là. La faune a presque disparu. Sa flore en déliquescence. La population complice de la coupe abusive refuse de prendre conscience des effets néfastes de la déforestation que sont : dégradation du couvert végétal, érosion et lessivage des sols, apparition progressive d’arbustes à épineux, diminution de la pluviométrie, aléas climatiques persistants et nombreux, avec pour corollaire la « sahélisation », puis la désertification.
Malgré la campagne de sensibilisation, les arrestations et condamnations des trafiquants de bois, le phénomène ne cesse de s’aggraver. Des scies et tronçonneuses abattent systématiquement des centaines d’arbres aux abords des routes. Le constat est amer. Au moment où la frustration et la colère gagnent les autorités étatiques. « Le combat sera sans répit », martèle Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l’Environnement et du Développement durable, par ailleurs, maire de la commune de Kolda.
Il annonce que l’Etat compte créer des éco-villages, pour lutter efficacement contre la coupe abusive de bois dans la région. « L’Etat compte créer 10 à 15 éco-villages, le long de la frontière avec la Gambie. Ceci permettra aux populations de s’adonner à des activités génératrices de revenus, telles que le maraîchage, l’arboriculture entre autres. Ce sont les villages centres qui vont abriter ces éco-villages qui vont permettre de réorienter les populations vers des activités génératrices de revenus. Ce qui pourrait régler la question de la pauvreté », dit-il.
Abdoulaye Bibi Baldé d’ajouter : « Nous allons également instruire le directeur des financements, voir comment accompagner les femmes et les jeunes à s’adonner à des activités plus vertueuses et plus rentables. »