En libérant Karim Wade dans la nuit du 23 juin, le président Macky Sall a souillé la date historique qui lui a permis d’accéder au pouvoir. C’est la conviction de la sociologue, Seynabou Sy Ndiaye au micro de Baye Omar Guèye, dans l’émission politique Objection du dimanche 26 juin dernier. Elle a par ailleurs indiqué que c’est l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, qui tire toujours les ficelles dans la sphère politique sénégalaise.
La libération de Karim Wade dans la nuit du 23 juin, date historique de la révolution des Sénégalais contre l’ancien régime, a suscité moult interrogations sur le but visé par le gouvernement de Macky Sall. De l’avis de la sociologue Seynabou Sy Ndiaye, le chef de l’Etat et son régime peuvent bien chercher à effacer quelque chose.
En effet, invité du journaliste Baye Omar Guèye, dans l’émission politique de la Radio Sud Fm du dimanche 26 juin, Mme Ndiaye a estimé que «cette date a été souillée». Pour elle, «le président Macky Sall n’a pas pris la pleine mesure de ce qui l’a porté ici». Pour cause, elle pense que le chef de l’Etat a fait libérer la personne contre qui tous les Sénégalais sont sortis. Selon elle, Karim Wade représente le gouvernement dont l’arrogance a été tant décriée. Poursuivant, elle a rappelé que «n’eût été ce 23 juin, le président de la République Macky Sall ne serait peu être pas là en ce moment». Pour cette raison, elle reste convaincue que «la question du deal est bel et bien présente et le dialogue national l’a confirmé».
Parlant par ailleurs dudit dialogue, la sociologue fait savoir que l’ancien chef de l’Etat a toujours une main mise sur la sphère politique du Sénégal, même étant hors du pays. A l’en croire, «on a l’impression que le seul maitre du jeu de la sphère politique, c’est Abdoulaye Wade». Mieux, à son avis, «c’est l’absent le plus présent de la scène politique». La preuve, trouve-t-elle, «quand on parle de deal, Macky Sall ne deale pas avec Karim Wade, il deale avec Abdoulaye Wade si deal il y a». Sur ce, Mme Ndiaye estime que le dialogue national lancé n’était en fait que la porte pour la libération de Karim. Ainsi, elle en conclut qu’il y a un deal au détriment des problèmes de développement des Sénégalais.