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Mécontents de leur ministre de tutelle : Des éleveurs réclament la tête de Aminata Mbengue Ndiaye
Publié le mardi 28 juin 2016  |  Le Quotidien
Célébration
© aDakar.com par DF
Célébration de la journée mondiale du lait
Dakar, le 1 Juin 2015 - Le Sénégal a célébré, aujourd`hui, la journée mondiale du lait. Le ministre de l`élevage et des productions animales a présidé la manifestation. Photo: Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l`élevage et des productions animales




Ce n’est plus le grand amour entre les membres de l’Association pour le développement intégré des éleveurs du Sénégal (Adies) et le ministre de l’Elevage et des productions animales. Après la révélation du nombre de moutons dont le Sénégal a besoin pour la Tabaski 2016, l’Adies a pris la balle au rebond pour fustiger certains comportements de leur tutelle et demande la destitution de Aminata Mbengue Ndiaye.

Le torchon brûle entre l’Association pour le développement intégré des éleveurs du Sénégal et le ministre de l’Ele­vage et des productions animales. Ces éleveurs accusent Ami­na­ta Mbengue Ndiaye de «vouloir politiser le secteur de l’élevage». C’est du moins ce qui ressort de leur rencontre avec la presse samedi. Moussa Cheikh Samba Sow, président de l’As­sociation pour le développement intégré des éleveurs du Sénégal (Adies), et ses camarades demandent ainsi la tête de leur ministre de tutelle. «En tant que conseiller économique, social et environnemental, elle ne m’informe pas des réunions», se plaint M. Sow. Pis, affirme le conseiller, lors des Journées de l’élevage, aucun éleveur membre de l’Alliance pour la République (Apr) n’avait le droit de prendre la parole.
Le président de la Confé­dération paysanne du Sénégal embouche la même trompette. «En Conseil interministériel, il y a des organisations qui ne sont pas convoquées. Celles qui ont la chance d’être invitées n’ont même pas droit à la parole», dénonce Abdoulaye Arona Kâ.
Suffisant pour que ces éleveurs estiment que la gestion du secteur est complètement dénaturée. Pour eux, le secteur de l’élevage se résume à deux choses, notamment faire le tour «des foirails et importer des bœufs». Selon M. Kâ, aujourd’hui le Sénégal est dépendant en viande puisque «80% de la viande que nous consommons proviennent de l’étranger, parce que ce sont des bêtes sur pied qui sont achetées de la Mauritanie et du Mali». C’est ce qui explique, selon eux, le faible taux de stockage de l’élevage sénégalais qui tourne autour de 20%.
Pour l’approvisionnement du Sénégal en moutons de Tabaski, Abdoulaye A. Kâ considère que le Sénégal est autosuffisant. «On nous dit qu’il y a un besoin de 750 mille moutons dont 260 mille pour la région de Dakar. Mais quand on parcourt la région du Sine-Saloum, on voit que les Maures qui nous vendent des moutons élèvent leur bétail au Sénégal. Ces moutons broutent le tapis herbacé sénégalais, ils s’abreuvent avec l’eau de nos forages. Le problème, c’est un manque d’organisation, mais il y a suffisamment de moutons de Tabaski ici au Sénégal.»
Sur le nombre important d’ânes tués en 2015, ils indiquent que chaque jour, on autorise l’abattage de 5 ânes pour mourir les animaux carnivores qui sont au niveau du parc de Hann. Mais on s’est rendu compte qu’aujourd’hui, les chiffres ont explosés, pouvant aller jusqu’à 213 têtes par jour. C’est pourquoi 1 534 têtes d’âne ont été abattues, soit 63 mille 186 tonnes durant l’année 2015. Et cela, avec des pics de 200 pour le mois d’août, 266 en novembre ou encore 213 en décembre, expliquent-ils. Avant de demander au gouvernement de mener des enquêtes pour savoir où est passée cette viande.
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