Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, Sidiki Kaba, s’est félicité du verdict rendu sur le dossier Bassirou Faye. D’après Sidiki Kaba, c’est une première dans l’histoire judiciaire du Sénégal que la responsabilité de l’État dans un crime soit admise par un tribunal. Pour Me Kaba, le chef de l’État tenait à ce que la justice aille jusqu’au bout dans cette affaire.
"C’est un procès exceptionnel et sans précédent. Jamais, dans l’histoire politique du Sénégal, un crime supposé d’État n’a été élucidé. Bassirou Faye est décédé le 14 août 2014, son dossier a été jugé le 23 juin 2016, soit moins de deux ans, avec ses rebondissements et voies de recours jusqu’à la Cour suprême. À ce jour, les meurtriers de Omar Blondin Diop, de Balla Gaye et autres courent toujours. Le président Macky Sall avait promis de clarifier cette affaire qui a traumatisé le pays et il a tenu parole. Justice a été rendue à Bassirou Faye, à ses ayants droit, aux étudiants et la famille universitaire", a dit Sidiki Kaba dans les colonnes de l’Observateur.
Le Garde des Sceaux rappelle que la décision rendue par le tribunal est la vérité judiciaire qui s’impose à tout le monde. Cependant, explique-t-il, il revient à la personne reconnue coupable de faire les recours nécessaires s’il le souhaite.
"La justice a rendu son verdict et cette vérité judiciaire est la vérité qui s’impose à tous. Maintenant, il appartient au condamné d’utiliser des voies de recours prévues par la loi. Ce qui est important, les preuves existantes dans le dossier sont les preuves qui ont constitué la base de la condamnation de Boughaleb", a affirmé Sidiki Kaba.