Au Sénégal, quatre jours après sa libération et son départ pour l’étranger, Karim Wade est toujours très discret. Cette stratégie a un impact direct dans son pays : le PDS (son parti), pourtant si enclin à faire venir la presse pour des déclarations fracassantes, se voit bien obligé de respecter ce silence radio.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) communique, mais uniquement en interne. Ce week-end, Karim Wade a joint directement différents cadres du parti, le plus souvent en utilisant le téléphone de l’ancien ministre Madické Niang, parti avec lui au Qatar. Le fils de l’ex-président utilise précisément l’application Whatsapp. Gratuite, celle-ci permet de crypter les communications.
Farba Senghor, en charge de la propagande du PDS, s’est vanté dans la presse de ce coup de fil de remerciements. Des coups de fil répétés à d’autres qui souhaitent par contre rester plus discrets. Karim Wade cherche visiblement à prendre la température. En cause : son départ, qui « ressemble de plus en plus à un exil », expliquent certains cadres du parti, n’a pas plu aux militants. « Il doit des explications à tout le monde », estime l’un des pontes du PDS. Et d’ajouter : « Partir dans ce silence, ce n’est pas une réponse politique. »
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