La coopération française va augmenter son accompagnement technique et financier en vue de lutter contre la déforestation dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), a déclaré dimanche le nouvel ambassadeur de la France au Sénégal Christophe Bigot.
‘’Quelques jours après la présentation de mes lettres de créances au chef de l’Etat, j’ai décidé de venir en Casamance dans le cadre de la coopération agricole et rurale. Nous nous intéressons beaucoup à la lutte contre la déforestation qui doit être menée sous l’angle de l’éducation, de la formation et de la réflexion’’, a notamment dit M. Bigot.
En visite de travail pour une période de 48 heures en Casamance, le nouvel ambassadeur de France au Sénégal s’est rendu à Bignona dimanche dans le cadre d’un projet d’adaptation au réchauffement climatique piloté par le Conseil départemental de la ville éponyme.
Le président du Conseil départemental de Bignona Mamina Camara, les présidents des conseils départementaux d’Oussouye et de Ziguinchor, le ministre-chef de cabinet du président de la République Abdoulaye Badji, les maires des 19 communes du département de Bignona, des responsables de services forestiers de la zone et d’autres acteurs ont pris part à cette rencontre.
‘’La déforestation a pris des proportions importantes en Casamance. C’est une question essentielle pour l’avenir de la région. La France est prête à apporter son soutien par la coopération, l’intervention de l’Agence française de développement (AFD) ou par l’envoi de volontaires’’, a expliqué Christophe Bigot.
Ce soutien de la France pour la conservation des forêts sénégalaises va se manifester aussi ‘’au niveau des instances internationales comme le Conseil de sécurité des Nations unies ou le comité de la COP21 et auprès de la Banque africaine de développement’’.
Au cours de cette rencontre avec les élus du département de Bignona, plusieurs présentations sur l’état de dégradation de la biodiversité, les différents massifs forestiers et les stratégies de lutte ont été faites à l’endroit du diplomate français.
‘’Nous devons tous nous mobiliser pour barrer la route au désert. Mais avant l’action, il faut la réflexion. C’est pourquoi nous avons tenu récemment un forum pour donner la parole à tous les acteurs (scieries, populations, élus, exploitants forestiers). La France est disposée à aider la Casamance à relever les défis liés à la sauvegarde de nos forêts’’, a souligné Mamina Camara.