Six cents-vingt-un milliards de francs cfa ont été investis en 2010 par l'Etat sénégalais pour régler l'achat de produits pétroliers, a annoncé mardi à Dakar, Dr Gora Niang, chef de division à l'agence nationale des énergies renouvelables, soulignant que la solution à cette facture élevé est le recours au mixte énergétique.
"En 2010, la facture pétrolière du Sénégal était de 621 milliards f cfa contre 184 milliards en 2000. Ce qui constitue respectivement 40% et 19% des recettes d'exportation", a dit Dr Niang.
S'exprimant au cours d'un atelier sur l'énergie durable pour tous, Gora Niang a estimé que le seul moyen de juguler cette facture pétrolière est de recourir aux énergies énergétiques (solaire, éolienne, etc.) dans lesquelles le Sénégal a de très grandes potentialités.
"C'est pourquoi, a-t-il souligné, le gouvernement du Sénégal s'est fixé comme objectif d'arriver à un taux de pénétration de 20% des énergies renouvelables en 2016, contre 0, 74% actuellement. Cela permettra de booster aussi les taux actuels de l'électrification urbaine et rurale qui sont respectivement de 90% et de 24%".
Au Sénégal, 6, 5 millions de personnes sur une population estimée à 14 millions n'ont pas toujours accès à l'électricité, alors qu'en 2012, la subvention de l'Etat à ce secteur était de 120 milliards de francs cfa.
"Pour arriver au mixte énergétique, l'Etat sénégalais a dégagé un montant conséquent pour la promotion des énergies renouvelables. Car, l'indépendance énergétique actuelle de 50% du Sénégal est due à la biomasse. Mais sans cette dernière, nous ne serons indépendants qu'à 1% à peine", a conclu Gora Niang.