Au beau milieu de la nuit au Sénégal, les partisans de Karim Wade ont été tirés du lit avec l’annonce de la libération du fils de l'ancien président Abdoulaye Wade. Karim Wade condamné pour enrichissement illicite était détenu depuis plus de trois ans avant de se voir grâcié par le chef de l’Etat Macky Sall.
Le titre de ce communiqué est sobre : « déclaration de Karim Wade ». Le document fait deux pages, il n’est pas signé, pas daté… Aucun lieu n’est indiqué. « Je rends grâce au Tout-Puissant et le remercie de m’avoir permis de traverser l’épreuve qu’il m’a fait subir en gardant la foi, la sérénité et la santé. »
Karim Wade remercie ensuite tous ceux qui l’ont soutenu : ses parents, les cheikh religieux musulmans et catholiques, les militants du PDS son parti, ses avocats. Tous ceux, écrit Karim Wade « qui m’ont permis de maintenir intacte la flamme de l’espérance et mon ambition pour un Sénégal réconcilié avec lui-même, attaché aux valeurs de progrès et de justice. »
Karim Wade persiste à dire que la CREI, la cour qui l’a jugé, ne l’a pas fait dans les règles : Il évoque « une juridiction d’exception qui ne respecte pas les exigences d’un procès équitable ». Le fils de l’ex-chef de l’Etat dit regretter également de n’avoir pu se rendre dans la ville sainte de Touba et dans les villes et villages du Sénégal après sa libération.
S’il ne dit rien sur ces propres ambitions politiques, sur sa possible candidature à la présidentielle de 2019, Karim Wade conclut : « J’ai la ferme conviction que le PDS, mon parti, a besoin de la confiance et de l’adhésion du plus grand nombre pour assurer les victoires à venir. »
... suite de l'article sur RFI