De la solution apportée à la problématique de l’emploi et de la formation des gens de mer sénégalais, dépend la réussite d’une politique de développement soutenu du secteur maritime national, a déclaré samedi à Dakar M. Yérim Thioube Directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM).
Il s’exprimait lors de la Journée internationale des gens de mer sur le thème « Réflexions sur la problématique de la massification de l’emploi maritime au Sénégal ».
« A cet égard, je voudrais rappeler la place de premier choix que le Président de la République Macky Sall accorde au secteur maritime dans le plan Sénégal émergent (PSE) à travers lequel il ambitionne et pose les actes précurseurs d’une plateforme portuaire moderne pour faire de notre pays un hub logistique international », a ajouté M. Thioube.
Selon lui, le droit maritime positif au Sénégal est pour l’essentiel la résultante d’une transposition des conventions maritimes internationales. Il s’est par ailleurs félicité de la ratification par le Sénégal de conventions portant notamment sur la formation des marins, la sécurité et la sûreté maritime et la protection de l’environnement marin. « Ainsi, affirme le directeur général de l’ANAM, des efforts consistants sont en cours afin d’améliorer les conditions de vie et travail des marins sénégalais dans les navires ».
C’est dans ce cadre, ajoute-t-il que la ratification de trois conventions cadre du travail maritime, a été initiée et engagée par le ministre de la pêche et de l’économie maritime auprès du ministre des affaires étrangères.
Pour sa part, M. Mamadou Diop Thioune le représentant des marins artisans a invité les autorités sénégalaises à créer les conditions de fonctionnement et de régularisation du bureau de placement et du registre des marins. Il a aussi plaidé pour la création de la carte professionnelle du pêcheur et de la femme transformatrice des produits de la mer.
De son coté, M. Doudou Fall Niang, le représentant des marin industriels s’est félicité de ce que sur les 16 points de la plateforme de 2015, 11 ont fait l’objet d’une étude approfondie avec des pistes de solutions dégagées.
Le Sénégal dispose d’une flotte nationale de 357 navires. En 2015, le nombre d’inscrits maritimes recensés par l’ANAM est estimé à 50.000. Cependant, seuls 5.050 marins sénégalais sont embarqués à bord des navires nationaux et environ 700 d’entre eux à bord de navires battant pavillons étrangers. Ce qui pose un réel problème pour les nombreux inscrits maritimes qui se retrouvent sans emploi ou embarcation formelle.
MS/APA