L’adjoint au gouverneur de Kaolack en charge des Affaires administratives, Abdoul Aziz Diagne a invité le Comité national de lutte contre le sida (CNLS) à "reconsidérer sa position d’écarter la région des zones prioritaires dans la lutte contre cette maladie".
"La région de Kaolack présente plusieurs facteurs de vulnérabilité
qui font qu’elle doit être encore considérer comme une zone prioritaire dans les interventions et actions de lutte contre le Vih sida", a-t-il expliqué.
Il s’exprimait, jeudi, en marge d’un CRD consacré à la restitution d’une enquête sur la cartographie et la vulnérabilité au Vih Sida dans la région.
"Cette enquête nous a permis d’identifier de nouvelles infections surtout au niveau des couples stables, et ce n’est pas en nombre insignifiant, mais aussi d’identifier les zones vulnérables et les groupes vulnérables ainsi que les sites de prise en charge dans la région", a-t-il ajouté.
Il a souligné que "sa situation de zone carrefour, les importants événements religieux qui s’y déroulent, le nombre important de personne à risque, font de Kaolack, une zone vulnérable qui devrait être maintenue par le CNLS parmi les zones prioritaires".
Le docteur Fatoumata Ly Loum, la coordonnatrice de la prise en charge du Vih sida dans la région de Kaolack, a souligné l’importance de maintenir la région dans les zones prioritaires du CNLS au vu des nouvelles infections.
"On doit accentuer la lutte aussi bien pour les groupes à risque
que sont les travailleuses du sexe, les homosexuels, les toxicomanes, que pour les couples stables", a-t-elle préconisé.
"Kaolack est une zone carrefour avec une prévalence à 1,1%
donc supérieure à celle nationale qui est de 0,7% donc il nous faut tout faire pour nous aligner à la prévalence nationale ou bien faire mieux’’.
’’Pour cela nous devons considérer la région de Kaolack comme prioritaire’’, a-t-elle encore lancé.